Des jeunes opposants ont brièvement manifesté à Libreville contre la révision de la constitution

 
Libreville, 2 novembre (Gabonactu.com) – Quelques jeunes proches de la Coalition pour la nouvelle République, un regroupement des partis politiques et des personnalités proches de Jean Ping ont brièvement manifesté samedi devant l’Assemblée nationale pour dire non à la révision de la constitution, a appris Gabonactu.com
 
Ces jeunes, moins d’une vingtaine, ont réussi à déployer des banderoles hostiles à la révision de la loi fondamentale gabonaise dont le projet adopté le 28 septembre denier par le conseil des ministres est déjà arrivé à l’Assemblée nationale qui a auditionné jeudi dernier le ministre de la Justice à ce propos.
 
« Pas de monarchie au Gabon », « Ne touche pas à ma constitution » ou encore « sauvons notre République », pouvait-on lire sur les banderoles tenues à bout de bras par les manifestants.
 
Une source projet de l’Etat major de Jean Ping a soutenu qu’aucune interpellation n’a été effectuée. « On a pu disperser les jeunes avant l’arrivée des renforts », a affirmé cette source.
 
Le site d’informations en ligne Gabon média time a par contre affirmé que plusieurs jeunes ont été interpellés. Au moins trois jeunes manqueraient à l’appel, selon le média.
 
Pour le pouvoir, la révision de la constitution vise à intégrer les recommandations du dialogue politique organisé entre mars et mai 2017. Parmi ces recommandations, les élections présidentielles et parlementaires à deux tours, le changement dénomination de la commission électorale, la limitation des mandats des membres de la Cour constitutionnelle, la transformation du Conseil national de la communication (CNC) en agence de régulation de la communication, la définition des missions du président de la République et du gouvernement en cas de cohabitation.
 
L’opposition de son côté soutient fermement que le projet de révision de la constitution vise à faire du Gabon une monarchie. Le mandat présidentiel reste à 7 ans renouvelable. Plusieurs hauts cadres civils et militaires doivent prêter serment devant le président de la République. En cas de cohabitation, le président de la République défini seul la politique de l’Etat alors que dans l’actuelle version il le fait en concertation avec le Premier ministre…
 
L’opposition redoute que le projet adopté par le conseil des ministres passe comme une lettre à la poste à l’Assemblée nationale et au Sénat. Le parti au pouvoir est largement majoritaire dans les deux chambres du parlement.
 
Le syndicat des magistrats a suggéré la semaine écoulée que cette révision soit effectuée par voie référendaire.

Carl Nsitou

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