A Lambaréné, la tension reste vive entre Richard Auguste Onouviet (gauche) et Joël Ogouma, deux cadres du PDG @ Gabon Média Time
Libreville, 30 novembre (Gabonactu.com) – Battu le 19 novembre courant lors d’une longue et pénible élection du Membre du Bureau Politique du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) dans le 1er arrondissement de Lambaréné (centre du pays), Richard Auguste Onouviet n’accepte pas toujours sa défaite et accuserait son rival politique Joël Ogouma d’avoir comme lui triché.
La guerre des tranchées est plus que vive entre les deux barons du parti au pouvoir à Lambaréné. Ils se lancent les quolibets et les accusations de toute sorte via la presse. M. Ogouma, déclaré vainqueur avec 1455 voies au terme d’une élection ardue aurait fait venir 52 bus de 30 places bondés de brebis électorales en provenance de Libreville. D’autres militants de base seraient partis de Mouila pour participer à son élection.
Une accusation balayée de revers de la main par le camp Ogouma qui accuse Richard Auguste Onouviet d’être un mauvais perdant. Une telle logistique serait irréalisable dans une petite ville comme Lambaréné, avance-t-on. Globalement, Joël Ogouma aurait procédé à la transhumance de 2000 faux électeurs. « Mais pourquoi monsieur Ogouma a gagné avec moins de 100 voies d’ecart s’il avait triché comme on le dit? », s’interroge un observateur de la vie politique dans la ville du Grand Blanc, considérant fallacieux les arguments avancés.
Richard Auguste Onouviet avait obtenu 1391 suffrages derrière Joël Ogouma 1455 voies. Le vaincu n’aurait pas jusqu’ici digéré sa défaite. Il ferait des pieds et des mains pour se faire nommer Membre du Bureau Politique par le « distingué camarade président du PDG » Ali Bongo Ondimba. Il se susurre, qu’à défaut de faire annuler l’élection de Joël Ogouma, le candidat malheureux, actuel président de l’Assemblée nationale qui a déjà introduit un recours, compterait sur la magnanimité et les pouvoirs discrétionnaires du patron du parti.
Camille Boussoughou