Le rituel Mukundji, avec la danse Ikoku, une reprsentation culturel du peuple Punu, groupe ethnolinguistique majoritaire dans la Nyanga et Ngounié (sud) @ Image d’archives Gabonactu.com
Libreville, 30 août (Gabonactu.com) – Les populations de la province de la Nyanga (sud-ouest du pays), dénoncent une marginalisation sans précédent dont elles font l’objet dans le remaniement du gouvernement intervenu le 21 août courant.
La colère des Ninois n’a pas encore éclaté au grand jour. Plusieurs cadres et hommes politiques de tout bord (majorité et opposition) ruminent d’exaspération. Ils considèrent avoir obtenu la portion congrue dans l’actuelle équipe gouvernementale de 38 membres conduite par Emmanuel Issoze Ngondet.
La province de la Nyanga est moins présente dans ce nouveau gouvernement par rapport au précédent. Elle dispose de deux postes de ministres délégués aux travaux publics et aux affaires étrangères (Anicet Mboumbou Miyakou et Sylvie Léocadie Nzaou) et un seul portefeuille titulaire détenu par Bruno Ben Moubamba. Mais les ninois ne semblent pas encore accepter le ministre d’Etat à l’urbanisme comme le fils du cru. On lui reproche la non maitrise du terrain politique.
Avant le remaniement, la Nyanga occupait trois places importantes dans le gouvernement. Bruno Ben Moubamba, Alexis Boutamba et Florentin Moussavou étaient respectivement vice premier ministre en charge de l’urbanisme, ministre d’Etat en charge de la justice et ministre de l’Education nationale. Anicet Mboumbou Miyakou bouclait la boucle avec ses fonctions déléguées auprès du ministre de l’économie.
La précédente configuration calmait les ardeurs des cadres de la Nyanga qui réclament toujours un poste de président d’une des institutions du pays. « Avec ça, il n’y a aucun équilibre politique dont on vante tant », a fustigé à Gabonactu.com un cadre de la Nyanga. « Il y a là, la déchéance du pacte républicain et du principe de l’équilibre politique qui a toujours constitué le bréviaire pour la bonne cohésion sociale », a déploré un autre cadre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
La grogne encore en sourdine semble nourrir l’idée d’un naufrage programmé du PDG dans la Nyanga, lors des législatives d’avril 2018.
Sydney IVEMBI