Libreville, 15 août (Gabonactu.com) – Le président français, Emmanuel Macron qui semblait ignorer le président gabonais Ali Bongo Ondimba lui a adressé un gentil petit message à l’occasion de la célébration de la fête nationale de l’indépendance du Gabon.
« Monsieur le Président », commence cette lettre relayée par la Direction de la communication présidentielle (DCP), le puissant service de la communication du numéro un gabonais.
« A l’occasion de la Fête nationale de la République gabonaise, j’ai le plaisir de vous adresser à vous-même, ainsi qu’à l’ensemble de vos compatriotes, mes sincères félicitations », a écrit le président français.
« Je tiens à souligner l’importance que j’attache au dialogue et à la coopération entre nos deux pays sur des sujets d’intérêt commun tels que les changements climatiques ou la paix et la sécurité en Afrique. Je souhaite que nous continuions à travailler à l’approfondissement de notre relation et au renforcement des liens qui unissent si étroitement nos deux pays », poursuit M. Macron.
« Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération », conclut-il.
Cette lettre est le premier acte public du nouveau président français en direction du pouvoir de Libreville. Sa portée politique pourrait longtemps faire couler l’ancre et la salive dans le microcosme politique gabonais.
L’on se souvient encore du message de félicitations de Nicolas Sarkozy à Ali Bongo au lendemain de l’élection présidentielle de 2009. Sarkozy avait ainsi adoubé le successeur d’Omar Bongo Ondimba alors que ses principaux challengers de l’époque, André Mba Obame et Pierre Mamboundou contestaient farouchement sa victoire.
Ali Bongo Ondimba, partisan de la rupture avec la France-Afrique semble avoir accueilli le message d’Emmanuel Macron avec beaucoup de plaisir. C’est quasiment un « tais-toi » infligé à son principal rival politique, Jean Ping et ses alliés qui caricaturent Ali Bongo comme un simple « usurpateur, un imposteur » qui a réalisé un « coup d’Etat militaro-électoral » pour se maintenir au pouvoir à l’issue du scrutin présidentiel très contesté du 27 août 2016.
Martin safou