Dieudonné Minlama Mintogo dit oui à la rupture impulsée par Ali Bongo @ Gabonactu.com
Libreville, 10 juillet (Gabonactu.com) – Le président d’Ensemble pour la République (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo a exigé de Robert Bourgi dimanche dans un entretien accordé à Gabonactu.com, le remboursement sans conditions, des deniers publics qu’il a perçu de l’ancien président Omar Bongo, en sa qualité d’intermédiaire du réseau France-Afrique, un système mafieux entretenu par la France, pays colonisateur.
« Bourgi doit rembourser l’argent du Gabon », a exigé M. Minlama Mintogo.
La sortie du président d’EPR est consécutive son indignation relative à la diffusion le 6 juillet courant par la chaine de télévision française France 2 de l’émission « complément d’enquête », consacrée sur le régime d’Ali Bongo. Le documentaire intitulé : « Le clan Bongo : une histoire française » a mis en vedette parmi les intervenants, l’avocat Franco-libanais, Robert Bourgi. Ce dernier se présente comme l’héritier du réseau « France-Afrique » mise en place par Jacques Foccart.
Dans l’émission, Robert Bourgi reconnait avoir assuré le transport des mallettes d’argent entre Libreville et Paris pour entretenir les personnalités politiques françaises, de gauche comme de droite. A chaque transaction, le butin était partagé dans son bureau parisien.
Pour Dieudonné Minlama Mintogo, « il ne doit pas être fier de lui ». « Nous attendons qu’il nous rende des comptes », a-t-il soutenu. Le président d’Ensemble pour la République dont l’idéologie se situe au centre, a de ce fait annoncé la création sous peu, de la « Coalition internationale contre la France-Afrique ». L’homme politique estime que ce système mafieux a plombé depuis des décennies le développement du Gabon, partant même de toute l’Afrique francophone.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle du 27 août 2016 soutient le président Ali Bongo pour dit-il son audace à vouloir mettre définitivement un terme à la France-Afrique. Très mélancolique dans l’émission, Robert Bourgi avoue avoir été écarté par le nouveau président Ali Bongo qu’il avait pourtant, selon lui, soutenu pour son élection en 2009.
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