Libreville, 24 avril (Gabonactu.com) – La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova a publié un « texte » super intéressant à l’occasion de la 6e Journée internationale du jazz qui sera célébrée le 30 avril prochain, précisément à la Havane (Cuba).
Voici ce beau discours à relire :
Comme le disait l’immense Nina Simone, « Le jazz, ce n’est pas que de la musique, c’est une façon d’être, de penser ». Le jazz est partout, autour de nous, et nous incite à devenir meilleurs grâce à la musique et dans la vie.
Nous célébrons aujourd’hui la forme d’art internationale du jazz et sa capacité de promouvoir le dialogue entre les cultures, de tirer tout le parti de la diversité, d’accroître le respect pour les droits de l’homme et toutes les formes d’expression.
L’histoire du jazz s’inscrit dans la quête de la dignité humaine, de la démocratie et des droits civiques. Son rythme et sa diversité ont renforcé la lutte contre toutes les formes de discrimination et de racisme – tel est le message que nous devons porter à travers le monde aujourd’hui.
La Havane sera cette année l’Hôte mondial de la Journée internationale du jazz, ce qui témoigne des liens étroits de la ville avec le jazz. Ville natale de chefs d’orchestre renommés, Mario Bauzá et Frank « Machito » Grillo, La Havane, et plus largement la culture musicale florissante de Cuba, ont donné naissance au mouvement du jazz afro-cubain, fruit de la rencontre des cultures et des peuples de la région. Le jazz cubain offre une leçon de diversité créative qui résonne au cœur de l’UNESCO.
Pour la première fois, la Journée internationale du jazz fera l’objet de toute une semaine de célébrations à La Havane, autour d’ateliers, de master classes, de projections de film, de spectacles et de concerts dans l’ensemble de la ville. Le Concert mondial All-Star sera l’occasion exceptionnelle de présenter les plus grands artistes mondiaux originaires de Cuba, d’Amérique latine et d’ailleurs, notamment le légendaire pianiste et compositeur de jazz Herbie Hancock, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO pour le dialogue interculturel, ainsi que le jazzman cubain Chucho Valdés.
L’UNESCO est fière de s’associer de nouveau au Thelonious Monk Institute of Jazz et à l’Institut cubain de la musique pour rappeler toute l’importance du jazz, de la liberté, de la créativité, de la diversité et de l’unité. L’attention appelée cette année sur Cuba témoigne du pouvoir du jazz de créer des passerelles et de rassembler les femmes et les hommes autour de valeurs et d’aspirations communes.
Gaston Ella