Libreville, Gabon (Gabonactu.com) — La Banque mondiale a annoncé lundi dans un communiqué qu’elle lancera à la Lopé, au centre du Gabon, un financement de 9,5 millions de dollars (environ 5 milliards de FCFA) pour protéger les éléphants de forêt et surtout atténuer le conflit « homme-faune » récurrent au Gabon.
Le lancement de ce financement aura lieu à l’occasion de la rencontre au sommet pour promouvoir la coexistence entre les hommes et les espèces sauvages qui se déroule à la Lopé (un parc national du Gabon) du 3 au 7 avril, indique le communiqué.
En effet, le gouvernement gabonais et le Programme mondial pour la vie sauvage (Global Wildlife Program, GWP) de la Banque mondiale réunissent du 3 au 7 avril 2017 plus de 60 participants au Parc national de la Lopé, afin d’explorer des stratégies et des innovations visant à réduire les conflits humains-espèces sauvages.
« Cette problématique complexe menace sérieusement la survie de nombreuses espèces en danger ainsi que la sécurité et la durabilité des moyens de subsistance des communautés en Afrique et en Asie », précise le communiqué.
Le financement a pour objectif de réduire le braconnage, le trafic illégal d’espèces sauvages et la demande de produits dérivés d’espèces sauvages. Il permettra la mise en œuvre de stratégies et de solutions soutenant une gestion intégrée des paysages et l’atténuation des conflits dans le sud du Gabon.
« Ces mesures sont primordiales pour l’avenir des éléphants des forêts d’Afrique centrale et pour dynamiser l’économie rurale du Gabon », ajoute la Banque mondiale.
« Il ne pouvait y avoir de meilleur choix que le Gabon pour accueillir cette conférence importante, ses forêts couvrant 88% du pays et étant les derniers refuges des éléphants de forêt, qui disparaissent au rythme alarmant d’environ 9% par an à cause du braconnage. Face aux menaces constantes des braconniers, les éléphants migrent vers le sud et entrent en conflit avec les communautés villageoises », explique Claudia Sobrevila, responsable de programme du GWP.
« Nous espérons que cette conférence fournira aux acteurs gabonais et autres partenaires nationaux de nouveaux outils et de bonnes pratiques à appliquer immédiatement à leur programme. » poursuit Claudia Sobrevila.
Le Gabon dont le territoire est couvert à 88% de forêt tropicale serait l’un des derniers refuges des éléphants de forêt. Cette espèce est actuellement menacée de disparition à cause du braconnage, de l’exploitation forestière et de l’agriculture.
Gaston Ella & Xinhua