Ville de Franceville en mouvement @ Image d’archives
Franceville, Gabon (Gabonactu.com) – Un gardien de nuit de nationalité burkinabé nommé Bonssa Issufu, soupçonné d’être complice dans un cambriolage de la maison qu’il gardait, aurait été arrêté pour nécessité d’enquête puis torturé à mort par la Police judiciaire (PJ) de la ville de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué (sud-est), selon des sources concordantes.
Le défunt travaillait dans la résidence d’un ancien ambassadeur gabonais à la retraite. Le domicile de cet ancien diplomate a été visité par des cambrioleurs il y a quelques jours. Les malfrats ont emportés une importante somme d’argent et autres biens précieux.
Depuis leur forfait, les voleurs sont portés disparus. Soupçonné d’être de connivence avec les malfrats, Bonssa Issufu a été interpelé puis gardé à vue à la PJ. L’interrogatoire qui a tourné court aurait été musclé. « Il était déjà mort en cellule, après ils sont allé le déposé à la clinique Le Menaye », a confié à Gabonactu.com, une source bien introduite.
L’affaire a créé un émoi dans la commune de Franceville. Toute la colonie burkinabé et d’autres colonies ouest-africaines vivant dans la localité ont solidairement fait une marche de protestation mardi dans la ville.
La marche de plusieurs kilomètres dans la ville a eu pour point de chute le gouvernorat de la province où un mémorandum aurait été remis au gouverneur, Jacques Denis Tsanga.
« La police doit protéger pas tuer », a fustigé un parent du disparu, visiblement déboussolé.
La commune de Franceville est complètement paralysée depuis ce mardi matin. Le célèbre Marché central de « Potos » est fermé, y compris les petits commerces dans les quartiers. Pas de transport urbain également.
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