Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le Groupe Foberd Gabon vient de mettre sur pied une minoterie ultramoderne pour produire la farine de blé, la semoule et les aliments pour bétail, rapporte le quotidien gouvernemental L’union.
D’un coût d’investissement de 7 milliards de francs CFA, cette nouvelle industrie, dénommée « Complexe agro-industriel du Gabon » entend créer 200 emplois directs et devrait mettre un terme au quasi monopole qu’exerce la Société meunière et avicole du Gabon (SMAG) sur ce marché.
Située dans la zone industrielle d’Owendo, cette unité industrielle est un bijou dont la construction et la mise en production ont été réalisé par une société turque spécialisée et bénéficiant d’une expertise et d’une expérience internationale reconnue.
L’usine comprenant des bâtiments aux normes internationales et des équipements ultramodernes de dernière génération. Elle a nécessité plusieurs mois de travail dans la plus stricte discrétion qui caractérise le Groupe, pour un coût d’investissement total de 7 milliards de francs CFA. Afin de s’assurer un fonctionnement optimal et continu en énergie électrique, le Complexe agro-industriel du Gabon s’est doté d’un groupe électrogène de relais, lui permettant de fonctionner normalement en cas de coupure d’électricité.
Pour fonctionner à plein régime, le Groupe Foberd-Gabon prévoit de recruter et former aux métiers du moulin plus de 200 employés, majoritairement des nationaux, composés d’ingénieurs, des cadres supérieurs, des agents de maitrise et des ouvriers. Ce qui va bien évidemment générer de nombreux emplois indirects.
D’une capacité de production de 300 tonnes / jour encore extensible, le Complexe agro-industriel du Gabon a démarré sa production au mois d’avril 2016 et a lancé la commercialisation de la farine de blé sur les marchés de Libreville et de l’intérieur du pays sous la marque « Tigresse ».
Il envisage, à terme, couvrir tout le marché domestique, avant de se lancer éventuellement à l’assaut des marchés de la Cemac, voire celui de la Cedeao.
Pour l’investisseur qui a basé une partie substantielle de ses investissements au Gabon en concertation avec le gouvernement, notamment le ministère en charge des Mines et de l’Industrie et le Ministère du Développement durable, de l’Economie, de la Promotion des Investissement et de la Prospective, le marché gabonais avait besoin depuis longtemps d’une deuxième usine de production de farine afin de sécuriser les approvisionnements locaux en réduisant de manière significative l’écart observé entre la production locale et les besoins du marché locale.
C’est ainsi qu’en son temps et pour l’encourager, le ministre Christophe Akagha Mba avait visité l’usine alors qu’elle était encore en chantier.
« Grâce aux prix compétitifs qu’il pratique et à la qualité des produits proposés, le Groupe Foberd-Gabon participe à dynamiser la concurrence dont se nourrit le modèle économique qui est celui du Gabon. Il participe ainsi au développement de la croissance économique de notre pays, donne de la vitalité à la balance commerciale et contribue de façon notable à la réalisation de la sécurité alimentaire à laquelle le Chef de l’Etat accorde particulièrement du prix. Toute chose qui cadre parfaitement avec la politique de diversification voulue par les plus hautes autorités en vue d’atténuer durablement la forte emprise historique du secteur pétrolier sur l’économie nationale, et dont les conséquences, en cas de replis de leurs prix comme c’est le cas maintenant, affectent la capacité financière de l’Etat et le bien-être des populations », a indiqué un haut-responsable du ministère des Mines et de l’Industrie.
Partenariat gagnant/gagnant
Spécialisé dans l’importation et la distribution des matériaux de construction et des produits alimentaires, le groupe Foberd-Gabon, grâce à ses nouveaux projets, se positionne actuellement comme l’un des meilleurs partenaires du Gabon dans le processus de diversification de son économie.
Rappelons que le 11 février dernier déjà, le président de la République Ali Bongo Ondimba avait inauguré, dans la Zone économique à régime privilégié de Nkok, deux nouvelles entreprises de pointe (« Les Aciéries du Gabon » et « Gaz industriel et médical »).
Ces deux joyaux industriels qui appartiennent au Groupe Foberd-Gabon ont permis à notre pays d’entrer dans le cercle encore étroit, de la Cemac, de pays producteurs et exportateurs de matériaux ferreux et de gaz industriel et médical.
La construction et la mise en exploitation de ces deux structures ont nécessité près de deux années entières de travaux, pour un coût global d’investissement de 26 milliards de francs CFA avec, à la clef, plus de 600 emplois directs et des milliers d’emplois indirects attendus.
Vivi Mapassa avec le quotidien L’union