Jean Ping (cravate rouge) arrivant à la PJ le 23 décembre 2014 lors d’une 1ère convocation @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – L’opposant Jean Ping convoqué à la Police judiciaire (PJ) ce vendredi à 10 heures pourrait ne pas se présenter « par prudence », a confié à Gabonactu.com un proche de son état major.
« Il souhaite ne pas honorer cette convocation par prudence », a confié la source. L’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) a tenu une réunion d’urgence à sa résidence pour examiner la question. Les participants à la réunion ont été inquiétés de constater que la convocation est prévue un vendredi, dernier jour de travail dans l’administration publique.
« S’il se présente on pourrait le garder à vue pour nécessité d’enquête et passer un week-end dans une cellule », a soutenu l’interlocuteur de Gabonactu.com.
« Dans tous les cas, la nuit porte conseil. Il pourrait changer d’avis mais pour le moment pas question d’aller ce vendredi à la PJ ce vendredi », a conclu la source.
Le motif de la convocation n’a pas été signifié dans la convocation. Jean Ping devra probablement répondre dans l’affaire des « cafards ». Lors d’une réunion publique, le candidat déclaré à l’élection présidentielle d’août prochain aurait traité certains gabonais de « cafards à débarrasser ».
Le gouvernement a jugé ces propos très graves et a affirmé qu’il explorait les voies du droit afin que Jean Ping réponde devant les tribunaux.
Jean Ping dénonce un montage dont le but est de le condamner pour le rendre inéligible lors de la prochaine élection présidentielle.
Cette convocation n’est pas la toute première pour Jean Ping. L’ex homme lige d’Omar Bongo Ondimba a été déjà longuement entendu à la PJ le 23 décembre 2014 suite à une plainte d’Hervé Patrick Opiangha. Ce proche du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba était accusé d’avoir organisé le caillassage de la résidence de Jean Ping par un groupe de jeunes surexcités. Ping avait été relâché le même jour. L’affaire s’était poursuivie en justice et Jean Ping avait perdu le procès.
Martin Safou