Jean Ping présentant son projet de société @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – L’opposant Jean Ping, raillé par ses adversaires politiques suite à la non présentation aux gabonais de son projet de société a déclaré avec soulagement mercredi à la Chambre de commerce de Libreville « Mon projet de société est là ».
« Le Gabon à l’abri de la peur. Le Gabon à l’abri du besoin », c’est le thème général de ce projet de société officiellement présenté au public par le candidat à la prochaine élection présidentielle.
Pour extirper le Gabon de la peur, Jean Ping, une fois élu président, fera de la justice une institution forte. L’ancien président de la Commission de l’Union africaine a promis que la justice sous son mandat ne s’attardera pas uniquement à punir les « voleurs de poules ».
« Tout le monde y passera et sera justiciable », a-t-il dit. « Personne n’aura plus peur car la justice rendra la justice à tout le monde et ça c’est ce qui est le plus facile à faire », a-t-il martelé.
Concernant « Le Gabon à l’abri du besoin », l’ancien baron du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a indiqué que dès son arrivée au pouvoir, il modifiera la constitution. Au besoin, il réhabilitera la constitution de 1991 adopté par consensus lors de la conférence nationale de mars – avril 1990.
« Nous limiterons le nombre de mandat présidentiel à deux avec interdiction de modifier cette disposition », a-t-il martelé. « Personne ne pourra plus faire plus de deux mandats présidentiels », a-t-il insisté sous les applaudissements d’un public déjà acquis.
« Mon ambition n’est pas d’accéder au pouvoir pour le pouvoir. Le pouvoir, je crois l’avoir déjà eu, vous connaissez mon parcours. Mon ambition est de relever le pays, de le libérer de la dictature et de redonner l’espoir à notre peuple qui a tant souffert », a-t-il dit à propos de son rêve pour le fauteuil présidentiel.
« Je n’ai pas l’intention de m’accrocher au pouvoir. C’est la raison pour laquelle, je m’engage devant vous d’ors et déjà et je réaffirme solennellement à ne briguer qu’un seul mandat », s’est-il engagé au point d’arracher de nouveaux applaudissements.
L’ex ministre des Affaires étrangères d’Omar Bongo Ondimba a dit qu’il est le candidat de la « rupture ». Son unique mandat lui permettra de reformer les institutions et de remettre le pays sur les rails.
Pour le Gabon du futur, il a promis moderniser tout : l’école, les hôpitaux, les routes, les transports…
Il a reconnu que l’unique secteur dans lequel le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, le président actuel a réalisé assez d’infrastructures c’est le sport. « C’est parce qu’ils aiment s’amuser », a-t-il immédiatement ironisé.
Jean Ping a promis une meilleure gestion de ressources publiques. « Ce qui se fait actuellement c’est du banditisme. C’est la preuve d’un Etat voyou », a-t-il vomi parlant de la gestion des finances publiques par le régime d’Ali Bongo Ondimba qui confondrait le Trésor public à un trésor familial.
Martin Safou