Les étudiants de l’UOB gèlent les cours pour revendiquer les meilleures conditions de vie et d’apprentissage

Les gendarmes contrôlant les mouvements des étudiants grévistes de l’UOB  le 22 février 2016 @ Gabonactu.com

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Des centaines d’étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville réunis au sein de la mutuelle ont débrayé lundi en boycottant les cours pour, disent-ils, revendiquer des bonnes conditions de vie et d’apprentissage.
Les étudiants grévistes ont déclenché un mouvement pacifique devant le grand portail, la principale voie d’accès à l’UOB. Ils ont bloqué l’issue avec des tables bancs, sans se mettre sur la voie publique, comme il est souvent le cas pour perturber l’ordre public. Un important dispositif sécuritaire de plusieurs gendarmes lourdement armés a été dépêché sur le lieu pour parer à toute éventualité.
« Il est question de manifester notre mécontentement, telle que l’insécurité qui gangrène à l’université », a déclaré à Gabonactu.com sur le lieu du sit-in, Ange Gaël Makaya Makaya, président de la Mutuelle des étudiants de l’UOB.
Selon lui, un groupuscule d’étudiants (exclus et non) bien identifié s’est donné depuis une mission de « déranger l’ordre public au sein de l’UOB ». « Ce groupuscule vient déloger les étudiants et les enseignants des salles de classes », affirme-t-il, indiquant par la suite avoir informé plusieurs fois en vain les autorités compétentes.

Le président de la mutuelle des étudiants de l'UOB dénonce des troubles orchestrés par un groupuscule des étudiants et ceux  exclus pour des raisons inavouées @ Gabonactu.com
Le président de la mutuelle des étudiants de l’UOB dénonce des troubles orchestrés par un groupuscule des étudiants et ceux exclus pour des raisons inavouées @ Gabonactu.com

« Et là nous voulons croiser le premier ministre. C’est lui qui peut nous garantir la sécurité », soutient le porte-parole des étudiants de l’UOB qui soupçonne dans ce désordre ambiant l’ancien bureau de la mutuelle dissout l’année dernière pour s’être illustré dans les velléités politiques.
Autres revendications des étudiants, la reprise des travaux de construction des pavillons abandonnés depuis près d’un an, l’aménagement des sanitaires et des voies secondaires devenues cabossées au sein de la cité universitaire.
Tout au long de la journée, les étudiants et les gendarmes ce sont regardés en chien de faïence. Il n’y a pas eu un affrontement direct. Les étudiants ont dit poursuivre leur mouvement jusqu’à satisfaction totale de leur cahier de charges.
L’Université Omar Bongo compte plus de 20 000 étudiants. Il y a des effectifs pléthoriques dans les amphis et autres salles de cours. Ce lundi, tous les départements étaient déserts.

 

Le Notable

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.