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Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a réuni lundi, à la place des fêtes de Franceville, le peuple du Haut Ogooué pour une grandiose cérémonie de lancement du projet Graine, une vaste initiative dont le but est de hisser le Gabon, d’ici 2020, au rang des pays ayant atteint l’autosuffisance alimentaire.
Ali Bongo, accompagné de son épouse et de ses enfants, a remis symboliquement des titres fonciers et des agréments à quelques responsables de coopératives créées pour mettre en musique ce projet dans la province.
Au total, 2 341ressortissants de la province ont créé 183 coopératives. Ils ont reçu 38 titres fonciers, équivalent à une surface totale de 868 hectares de terres arables.
Après la place des fêtes, le président gabonais est monté dans sa voiture de commandement. Direction les plantations de Mvengué à quelques kilomètres de la ville de Franceville. Là-bas, il a observé avec satisfaction le travail déjà abattu par les coopératives avec l’appui technique des experts de la SOTRADER, l’organe technique chargé de suivre le projet.
Dans la province, la SOTRADER a mis à disposition 19 experts pour le suivi, le conseil bref l’encadrement technique.
De Mvengué, Ali Bongo, au volons de sa voiture, s’est dirigé à Leconi. La légendaire beauté des plateaux Batéké s’est offerte comme un paradis terrestre aux accompagnateurs du président Bongo Ondimba. Dans cette localité à la terre très fertile, Ali Bongo et sa suite ont visité trois sites déjà aménagés pour ce projet.
Manioc, banane et igname sont les principales spéculations retenues dans la province. Le Woleu Ntem (nord) et la Ngounié (sud), deux des 5 provinces pilotes du projet deviendront les greniers du Gabon dans la production du piment, de la tomate, de la banane et autres produits vivriers.
« Nous allons aussi nous placer dans une position d’exportateur », a déclaré avec conviction le numéro un gabonais s’adressant aux populations du Haut Ogooué. Actuellement, le Gabon est un importateur net des denrées alimentaires.
Selon la FAO, Libreville dépense chaque année un peu plus de 300 milliards de FCFA pour importer les produits vivriers. Les principaux pays qui profitent de cette cagnotte sont la France (blé, volaille et fruits), le Brésil et les USA (viandes surgelées) et les pays voisins pour les fruits et légumes.
Depuis le Haut Ogooué, Ali Bongo s’est dit optimiste. Son pays, malgré la crise économique actuelle, a les capacités de réduire l’insécurité alimentaire. Pour lui la « terre ne ment pas ».
Il a annoncé que dans deux mois les premiers produits issus du projet Graine (Tomates et Piments) seront commercialisés au Gabon. Cette moisson viendra de la province du Woleu-Ntem et de la Ngounié. Là-bas, le projet prend déjà son envol.
Rappelons que pour le succès du projet, le Gabon a conclu un contrat de fourniture de 470 bulldozers pour labourer le sol. Plus de 2 500 gabonais vont être formés en Malaisie. Une centaine a déjà bénéficié de cette formation. Un centre de maintenance industriel est prévu à Libreville.
Sydney IVEMBI