Fulbert Mayombo Mbendjangoye. Photo @ DR
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Fulbert Mayombo Mbendjangoye, président de l’Energie du Peuple Indépendant (EPI) est « vraiment très désolé, peiné et déçu par la déclaration de l’ambassadeur des USA au Gabon » Cynthia Akuetteh exprimant la fermeté de son pays contre le changement de gouvernement par des moyens extraconstitutionnels.
Quelle est votre réaction suite à la déclaration de Cynthia Akuetteh, Ambassadeur des USA au Gabon?
Ma réaction est simplement un sentiment de désolation en rapport à cette déclaration, qui de mon point de vu ne relève pas d’un représentant de la plus grande nation de la terre qui prône la démocratie basée sur le respect de la loi, surtout des dispositions de la loi mère. La loi mère qui est l’épine dorsale de la régulation de l’expression plurielle et démocratique. Je suis vraiment très désolé et déçu par la déclaration de l’ambassadeur des USA au Gabon.
Et pourtant elle n’a fait que rappeler des principes de base d’une démocratie ?
Comme je disais ci-haut, la base de la démocratie est la loi fondamentale. La loi mère n’a jamais été révisée depuis longtemps aux USA. La nôtre subit les révisions au gré des présidents. La révision de 2011 s’est effectuée par ordonnance à la présidence et ratifiée par une assemblée nationale instrumentalisée.
Depuis 1991 notre constitution a été révisée six ( 6 ) fois. Les élections qui étaient à deux tours, se font désormais en un tour, les mandats du président qui étaient limités à cinq (5) ans renouvelables une fois sont devenus illimités.
L’article 10 alinéa 4 qui stipule » qu’un gabonais d’adoption ne peut accéder à la magistrature suprême qu’à la 4ème génération. La loi mère gabonaise est foulée aux pieds, l’acte de naissance versé dans le dossier d’Ali Bongo pour être candidat en 2009 est faux. Les détournements sont massifs. Le climat social est délétère… N’est-ce pas le président Barak Obama a justifié de sa nationalité dès son élection à la tête des USA ? Qu’Ali justifie de sa nationalité gabonaise…..
Donc souhaitez-vous une rupture de l’ordre constitutionnelle ?
Les élections au Gabon n’ont jamais été transparentes. Le ministère de l’Intérieur n’a jamais établi une meilleure liste électorale. La CENAP est une institution aux ordres et à la solde du pouvoir, la Cour constitutionnelle est partiale et au service du pouvoir. La refonte des institutions est nécessaire afin que notre démocratie triomphe.
Propos recueils par Martin Safou