Le Secrétaire général de la CEEAC durant la cérémonie @ gabonactu.com
Libreville Gabon (Gabonactu.com) – Le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi, dans une déclaration vendredi à Libreville, a laissé éclater sa colère contre ses collaborateurs qui le soupçonnent de dilapider l’argent de l’institution alors que lui dit se débattre à maintenir à flot l’institution en difficulté financière.
« S’ils ne cessent pas leur campagne je n’hésiterai pas à prendre les sanctions sévères qui s’imposent », a averti M. Allam-Mi-Ahmad lors de la cérémonie des vœux 2015 organisée dans un hôtel à Libreville. La capitale gabonaise abrite le siège de l’institution sous régionale.
Selon le diplomate en chef, certains fonctionnaires de la CEEAC entretiennent des campagnes de dénigrement non seulement à l’endroit de sa personne mais aussi à celui des chefs d’Etats membres de la communauté sous régionale. Pour lui, l’obligation de réserve qui caractérisent les fonctionnaires internationaux doit être une règle pour rendre plus performant et crédible l’institution.
Dans son laïus fort à propos, M. Allam-Mi-Ahmad a battu en brèche toutes les allégations tendant à dire qu’il dilapidait l’argent de la CEEAC. Toute chose dit-il qui serait liée aux difficultés de trésorerie qu’accuse l’institution. Pour mettre fin à certaines rumeurs persistantes sur la prétendue gestion scabreuse des deniers de l’institution, le diplomate tchadien a précisé que « le secrétaire général ne voyage pas avec des caisses d’avance de 50 millions, etc., etc.. ». Sans aller dans les détails, il s’est justifié en disant qu’il a voyagé seulement 4 fois en Jet privé au cours de l’année écoulée. Mais tout ceci selon lui dans les « circonstances particulières liées à la crise centrafricaine ».
Le problème des Fonds alloués à la CEEAC était également un des points abordés par M. Allam-Mi-Ahmad. Certains Etats membres ne s’acquittent pas de leurs contributions financières. La situation ajoute-il risque de retarder la mise en œuvre des projets structurants prioritaires initiés par la communauté. Ces projets rentrent dans le cadre d’un vaste programme dénommé Vision Stratégique de la CEEAC à l’horizon 2025, adopté à Brazzaville en 2007. Le projet de développement intègre les domaines prioritaires à savoir : la paix, la sécurité, la stabilité en Afrique centrale, les infrastructures notamment des transports/PDCT-AC et TIC ainsi que l’énergie, l’eau et l’environnement.
Malgré les difficultés financières de l’institution, son patron a rappelé les projets prioritaires pour 2015. Il s’agit des chantiers d’intégration socioculturelle au sein des populations CEEAC, du Programme régional d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PRIASAN).
En 2015, il est prévu la mise en œuvre de la Zone de Libre échange, des négociations des Accords de partenariat économique (APE) et de l’élaboration de plusieurs stratégies sectorielles comme l’industrie, le commerce, les statistiques et la migration.
Sydney Ivembi