Même s’il n’y a pas encore une note officielle, Patrice Neveu, le sélectionneur national de football a été limogé pour insuffisance de résultats, rapporte le quotidien national L’union. Est-il le seul coupable des contreperformances du onze national gabonais ?
C’est certes un classique. Un entraineur qui ne gagne pas des matchs donc aux performances en deçà des attentes doit tirer les conséquences avant que les dirigeants ne le fassent à sa place. Patrice Neveu paye aujourd’hui cash les frais de la non qualification des Panthères du Gabon à la phase finale de la CAN Côte d’Ivoire 2024.
Débâcle du Cameroun
L’expédition ratée du Gabon à la CAN 2022 au Cameroun était déjà annonciatrice d’un avenir orageux. L’on se souvient de cette phase préparatoire ratée dans le golfe avec à la clef une bouderie pour prime non payée.
Au Cameroun, le Onze nationale gabonais était l’unique sélection qui s’est illustrée par des faits divers (problème d’hôtel, problème de discipline…). Dieu merci pour conjurer la défaite, il avait eu le fameux slogan « Boupendza n’était pas hors-jeu ».
Excès de confiance
La victoire du Gabon à Kinshasa contre les Léopards à domicile avait fait pousser les ails à tout le staff ainsi que les joueurs. On se rappelle des circonstances rocambolesques qui avaient précédées ce duel. Une vilaine affaire d’avion entre la France et la RD Congo avait obligé l’équipe à débarquer en lambeau dans la capitale congolaise après l’heure du démarrage officiel du match.
Tout ce rappel pour dire que l’environnement autour des Panthères ne rassure pas. Trop de pesanteurs, trop d’amateurisme et surtout trop d’affairisme. Les ficelles sont tirées de toute part.
Les conséquences sont là. Patrice Neveu n’est pas le seul coupable. Si le général Brice Clotaire Oligui Nguéma et ses amis militaires ont créé le CTRI pour libérer le Gabon, il faut aussi un autre CTRI pour nettoyer la tanière. C’est une obligation pour espérer renouer avec le succès.
Mettre fin aux préparatives hâtives et de prestige. Ne plus faire le regroupement à Dubaï pour un match qui se joue en Afrique centrale. Ne plus débarquer le matin pour jouer le soir. C’est inhumain et contre-productif.
Carl Nsitou