Etienne Alain Djissikadie, coach adjoint du Stade Mandji © Gabonactu.com
Le jeudi 11 mai dernier, la Ligue nationale de football professionnel (LINAFP), annonçait la suspension du National-Foot 1 et 2 à partir du samedi 13 mai 2023 sur l’ensemble du territoire national. Et pour cause, la majorité des clubs de D1 et D2 avaient évoqué cependant le ‹‹ non-paiement de six mois de salaires › ›. Cependant, le Secrétaire Général de la LINAFP penche sur ‹‹ un tableau de paramètres accumulés qui parasitent le bon déroulement de ses compétitions››. Une situation qui a impacté davantage les clubs du Gabon en général, et ceux de la capitale économique notamment l’Association sportive omnisports Stade Mandji et le Centre sportif de Bendjé (CSB).
« Ils travaillent mais au final ils n’ont pas leur argent, on ne peut pas à chaque fois jouer, on va de la maison on n’a rien et la fin du mois on ne gagne rien. Ce sont des joueurs qui ont des responsabilités, des parents et des amis pour lesquels ils s’occupent. Que le ministre fasse reprendre le championnat › ›, a exhorté le coach Kaza du Centre sportif de Bendjé.
Une situation qui depuis bientôt trois semaines, inquiète fortement les deux équipes inscrites dans la Ligue nationale de football professionnel dont Stade Mandji l’ancien champion de D1, et le CSB également vainqueur de la D2 passée.
« C’est vraiment dommage que le championnat national ne se joue plus. En regardant la liste du sélectionneur national, y’a aucun joueur local dans cette liste. Donc c’est pénible pour les joueurs du national Foot, que le championnat s’arrête à chaque fois », a regretté l’ancien international gabonais, par ailleurs coach adjoint du Stade Mandji, Etienne Alain Djissikadie.
La dette est énorme et les joueurs se questionnent sur leur avenir. La LINAFP cumule plusieurs mois de salaires impayés dans les deux catégories du National.
« Il faudrait que les autorités sachent que, le football ne se résume plus qu’à ceux qui sont à l’extérieur. Aujourd’hui il est devenu un métier pour nos joueurs qui ne vivent que de ça. Nous avons bien commencé le championnat, il faudrait qu’il se termine bien comme ailleurs », espère le coach du CSB qui dit continuer à mettre en condition physique ses poulains, le temps que le championnat reprenne de plus belle.
Vincent Ranozinault