Le Ministre de l’intérieur, Lambert-Noel Matha, à travers ses proches collaborateurs, a, lors d’une séance de travail conjointe avec les syndicats de la Mairie de Libreville et l’édile de la capitale, Christine Mba Ndutume Mihindou, sommé la présidente dudit conseil municipal de mettre fin à la longue grève générale qui perdure depuis près d’un an à l’hôtel de ville et dans les six mairies d’arrondissements de la capitale gabonaise.
« La rencontre de ce matin avec le gouverneur de l’Estuaire et le directeur de cabinet du ministre de l’intérieur portait sur la situation de crise qui sévit au niveau de la commune de Libreville, nous avons été appelés à prendre nos responsabilités pour que nous puissions ramener l’accalmie et la paix au niveau de notre institution », a déclaré au terme de la réunion, Issa Mallam, 3ème adjoint au maire.
La Maire Christine Mba Ndutume Mihindou, quant à elle s’est montré réfractaire à la presse. Elle devra user d’ingéniosité et d’habilité pour sortir de cette situation de crise, sous peine, murmure-t-on, d’être lourdement sanctionnée.
En mettant fin à la grève, cela permettra au Ministère de l’Intérieur de procéder au lancement des opérations de révision des listes électorales.
Outre le dégraissage de la masse salariale pour mettre fin à la pléthore des recrutements au sein des directions générales, les syndicats exigent en outre, le départ du personnel venu de l’extérieur notamment les cadres du secteur privé et autres contractuels.
Selon Joe Fred Madouta, porte-parole de la coalition syndicale, ce personnel venu d’ailleurs, estimé à 316 agents coûte plus de 3 milliards de FCFA par an à la mairie de Libreville.
Camille Boussoughou