Les 80 participants (40 de la majorité et 40 de l’opposition) à la concertation politique du ministère de la Défense ont entamé mardi l’examen des questions relatives à la transparence électorale afin de parvenir à des lendemains électoraux apaisés au Gabon.
« Sur ce point précis, c’est l’opposition qui a présentée différentes demandes en plusieurs points qui vont des reformes électorales jusqu’à la question de la biométrie et d’autres éléments que nous examinerons dans le cadre de nos échanges », a déclaré Alain Claude Bilie By Nze, Premier ministre gabonais en sa qualité de co-président de la concertation pour le compte de la majorité.
« La concertation vise à apporter des éléments d’apaisement et faire de sorte que nos élections ne soient plus des moments de crispation, des moments de tension », a ajouté Bilie By Nze.
« C’est une discussion qui aborde les sujets difficiles mais l’état d’esprit est serein parce que nous nous respectons », a poursuit Bilie By Nze qui compte dans sa délégation les présidents des deux chambres du parlement, des membres du gouvernement dont le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha et le secrétaire général du parti au pouvoir.
Le Premier ministre gabonais a tout de même noté des difficultés notamment par rapport aux positions de départ des uns et des autres.
Pour sa part, Séraphin Akouré Davin, co-président pour le compte de l’opposition a pour sa part soutenu que les questions électorales constituent le principal apport de l’opposition durant ces concertations.
« Ce que nous espérons c’est de pouvoir améliorer le code électoral, être sûr d’un minimum de transparence », a argumenté le chef de fil de l’opposition durant ces rencontres qui ont lieu sous des tentes non loin du palais présidentiel.
Député à l’Assemblée nationale, Akouré Davin a souhaité qu’après ces concertations, les acteurs politiques puissent « aller aux élections le cœur serein ».
Les propositions de l’opposition concernent des reformes allant de la préparation des élections, pendant et après le vote.
« Il n’y a pas d’inimitié, il n’y a pas d’ennemis qui se retrouvent, il n’y a pas de guerre au Gabon. Il y a seulement la volonté de nous accorder sur l’amélioration de notre système électoral et de notre gouvernance démocratique« , a renchéri Bilie By Nze qui a soutenu que les acteurs présents à la concertation pensent « Gabon d’abord ».
« Il n’y a pas d’inimitié, il n’y a pas d’ennemis qui se retrouvent, il n’y a pas de guerre au Gabon. Il y a seulement la volonté de nous accorder sur l’amélioration de notre système électoral et de notre gouvernance démocratique« , a-t-il conclu.
Président honoraire du parti Les démocrates, Séraphin Akouré Davin a dit que le rêve absolu de l’opposition est de voir les conclusions de la concertation traduite en lois sans avoir été modifiées quelque part au préalable.
Malgré une ambiance studieuse durant les travaux, l’absence de certains ténors de la politique gabonaise laisse un petit goût fade aux travaux.
Paulette Missambo et les leaders membres de la plateforme Alternance 2023 qu’elle dirige sont absents tout comme Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) ainsi que Pierre Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate (PSD). Tout ce monde boude la représentativité de certains partis de l’opposition qu’ils qualifient d’opposants du pouvoir.
Selon le calendrier initial, les travaux prennent fin ce jeudi. Une rallonge du délai est possible.
Carl Nsitou
