C’est pour rompre avec les vieilles habitudes sur la vente illégale de terrains ainsi que sur la pêche illicite, qu’une journée de sensibilisation sur ces fléaux a été diligentée le week-end écoulé par la préfecture de Bendjé en union avec la direction provinciale des pêches, la direction provinciale de l’habitat ainsi qu’avec l’Agence nationale des parcs nationaux. Destinée aux populations du canton Ozouri, cette campagne de sensibilisation visait à informer les riverains de cette partie de la province de l’Ogooué Maritime sur les textes, lois et procédures en vigueur.
« Le gouvernement de la République a créé des zones protégées. En ce qui concerne la pêche, beaucoup ne maîtrise pas les zones où ils doivent pêcher. Sur tout le territoire national il y’a également le problème de la vente illicite de terrains. Et donc il était important que les populations connaissent leurs limites et ne fassent pas de vente de gré à gré, mais qu’elles puissent connaître les procédures des terres où elles vivent », a précisé la préfète du département de Bendjé, Eugénie Caroline Kamara.
Une rencontre qui a permis d’inviter les pêcheurs locaux et ceux des colonies étrangères, à une réelle prise de conscience, de règlementer le domaine de la pêche. Mais surtout, à intensifier les mécanismes de protection de pêche.
« Il y a des textes qui nous indiquent comment on doit pêcher. Et le code de pêche, le décret 579 et l’arrêté N⁰10 qui déterminent les mailles et la longueur des filets et bien sûr, l’arrêté 234 qui interdit aux non-nationaux dans les lacs, lagunes et rivières sont les éléments que vous devriez avoir », a expliqué le directeur provincial des pêches Ange Marie Ngoubou avant que le président du conseil départemental de Bendjé interpelle les acteurs de la pêche à une identification permettant une certaine traçabilité.
« Tous les pêcheurs du canton Ozouri, il est important de vous faire identifier. Si vous aviez des problèmes sur votre identification, je me mets à votre disposition. Nous ne sommes là pas pour la guerre, mais pour vivre ensemble et faire respecter les lois. Sachez que le commerce informel n’est pas bon », a indiqué Dr Louis Barris Ogoula Olingo, président du conseil départemental de Bendjé.
Au cours de cette journée, le problème du foncier n’était pas en reste. Sujet véritablement délicat ces derniers temps au Gabon, ce domaine vital est aujourd’hui pris d’assaut en effet, par des faux propriétaires munis bien évidemment de fausses documentations.
Pour le Directeur provincial de l’habitat, Onésime Fall Maguegui, « la vente de terrains en République gabonaise est un fléau. Elle est très souvent pratiquée par des jeunes. Cette terre est un bien commun. La constitution gabonaise dans ses lignes n’a pas prescrit des terrains ancestraux, ça n’existe pas. Ne peut vendre en République gabonaise suivant les textes de loi au décret 257, que celui qui a un titre de propriété ».
La mission de cette étape est de garantir l’accès aux parcelles viabilisées, optimiser les procédures d’attribution de l’immatriculation foncière et mettre en œuvre le plan d’urbanisme et d’aménagements fonciers. C’est pourquoi pour remédier à cet état de fourberie généralisée, indique-t-on, le président de la République Ali Bongo avait, depuis 2009, opté pour la création d’une agence pour régler définitivement ces maux qui participent à la pauvreté des Gabonais.
Vincent Ranozinaullt