Il venait d’avoir 70 ans. RFI a appris, ce samedi 12 novembre, le décès d’une de ses anciennes voix. Kasongo Mwema Yamba Yamba s’est éteint, ce samedi matin, des suites d’une maladie. Ancien porte-parole de Félix Thsisekedi, il avait, avant cela, mené une très longue carrière journalistique.
C’est en 1972, à la Voix du Zaïre, la Radio-Télévision nationale congolaise, qu’il débute. D’abord à Lubumbashi, là où il est né vingt ans plus tôt, avant de rejoindre Kinshasa. Kasongo Mwema Yamba Yamba grimpe les échelons et devient sous-directeur chargé des équipes de reportage basées à la présidence de la République.
Mais au début des années 90, alors que Mobutu Sese Seko annonce le début du pluralisme politique, il est évincé de son poste, car il s’est prononcé, avec d’autres journalistes, en faveur de la liberté d’informer dans les médias publics.
Kasongo quitte alors Kinshasa pour rejoindre Paris. Nous sommes en 1992. C’est à cette date qu’il entre à RFI où il restera 16 ans. C’est un journaliste très investi, cultivé, attachant, drôle qui occupera les postes de présentateur des journaux Afrique et Monde.
En 2008, fin de l’aventure. Il quitte la radio du monde pour regagner sa terre natale où il devient professeur de journalisme à l’université de Lubumbashi.
« Une bibliothèque qui nous quitte »
En 2019, sa carrière prend un nouveau tournant. Kasongo Mwema Yamba Yamba devient porte-parole du président Félix Tshisekedi avant de devenir, en octobre dernier, président du conseil d’administration de l’Agence congolaise de presse (ACP), poste qu’il occupait toujours. RFI salue aujourd’hui la mémoire d’un grand confrère qui a beaucoup apporté à la liberté de l’information au Congo et en Afrique.
Joint par RFI, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, lui a rendu un hommage appuyé. « Nous sommes profondément choqués d’apprendre sa mort. Ce qui était bien avec lui, c’est qu’il vous amenait toujours le recul du passé, des évènements. Il savait toujours tout mettre en perspective. Il apportait la dose de sagesse et d’expérience nécessaires. C’est une bibliothèque qui nous quitte. Il ne pouvait pas nous laisser indifférents avec toujours ses blagues, son sens de l’humour qui agrémentait nos réunions, parfois les plus difficiles. C’est vraiment une grosse perte pour nous », a-t-il déclaré.
Source : rfi.fr