Eyeghe Ndong et ses amis interdits de quitter le pays

Jean Eyeghe Ndong@archives Gabonactu.com

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – L’opposant Jean Eyeghe Ndong et plusieurs de ses collègues dont Pierre André Kombila du RNB et Luc Bengone Nsi du MORENA ont été empêché de quitter le territoire dans la nuit de lundi à mardi alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer dans un vol d’Air France.

 

 

dans une conférence de presse mardi à Libreville, l’opposant Eyeghe Ndong, dernier Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba a expliqué que lui et ses amis avaient effectué toutes les formalités d’embarquement. Ils ont été bloqués dans la salle d’attente où un policier est venu confisquer leurs passeports.

 

 

Officiellement, aucune raison n’a été avancée pour justifier l’interdiction de voyage infligée aux leaders de l’opposition, mais l’on avance que cette décision vient de la part du procureur de la République.

 

« Après des formalités où on se trouvait dans la sale d’attente, les policiers nous ont indiqué qu’ils avaient reçu des consignes strictes de ne pas laisser voyager les leaders de l’opposition », a déclaré Jean Eyeghé Ndong , dernier premier ministre d’Omar Bongo Ondimba.

 

« Nous venons de vivre une soirée cauchemaresque où un officier est venu retirer nos passeports et nous a informé qu’il a reçu les instructions du procureur de la République  nous interdisant de se rendre en France », a-t-il poursuit précisant qu’il était en compagnie de 7 autres membres de l’opposition.

 

Le départ de l’avion de la société Air France a été retardé  de plus de 30mn espérant un dénouement heureux.  Rien n’a cependant bougé en faveur des opposants dont les bagages ont été débarqués de l’avion.

 

 

L’officier de police a également  avancé comme raison le fait que ces  leaders de l’opposition n’ont pas obéit à l’invitation du protocole d’Etat afin d’assister à la cérémonie inaugurale du mausolée de l’ancien président gabonais, Omar Bongo Ondimba, décédé le 8 juin 2009 à Barcelone en Espagne. Le mausolée, érigé dans la ville de Franceville au sud est du Gabon devait être inauguré ce mardi.

 

« Nous étions saisi par un communiqué comme tout le monde dans la nuit à la télévision, on ne sait même pas à qui on s’adresser, alors que nos formalités du voyage étaient déjà faites », a justifié M. Eyeghe Ndong.

 

Outre Jean Eyeghé Ndong, les autres membres de la délégation sont le Pr André Kombila Koumba, Luc Bengone Nsi, président de Morena, Alexis Bengone, maire du 2ème arrondissement de Libreville, Annie Lea Meye et Marcel Lebama de la société civile gabonaise. Leurs passeports ont été brièvement confisqués puis remis après le départ de l’avion.

 

Violences à Nkembo 

C’est pour la deuxième de fois, depuis l’accession du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, à la magistrature suprême en 2009 qu’Eyeghé Ndong est interdit de voyager hors du Gabon.

 

Interrogé par un reporter de Gabonactu.com, le ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou a confirmé cette interdiction mais précise qu’elle émanait du ministère de la Justice.

 

« L’officier de police judiciaire n’a fait qu’appliquer un ordre », a-t-il expliqué.

 

Une autre source a expliqué à Gabonactu.com que la justice instruirait un dossier contre ces opposants pour avoir bravé l’interdiction du ministre de l’Intérieur d’organiser une marche en direction du palais de justice pour y déposer une plainte. Gabonactu.com n’a pas réussi à trouver des preuves d’une telle instruction.

 

Une autre source sécuritaire a confié à Gabonactu.com que ces leaders auraient planifié des actions violentes à Nkembo dans le 2ème arrondissement durant leur absence. D’où la décision de les empêcher de sortir du pays.

 

Ce beau monde devait rejoindre Jean Ping déjà en Europe depuis quelques jours.

 

Daniel Etienne

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