Le président d’UPR, Gervais Oniane déclarant sa candidature le 26 février à Libreville © Gabonactu.com
Le président de l’Union pour la république (UPR), Gervais Oniane qui se définit comme un centriste, a insinué samedi 26 février dans son discours de déclaration de candidature à l’élection présidentielle de 2023, que les tenants du pouvoir d’Ali Bongo et une bonne partie des opposants pillent, dit-il, allégrement le Gabon depuis des décennies.
« Le Gabon, qui est notre pays à tous, doit cesser d’être un champ de bataille sans fin, au nom soi-disant de la libération d’un peuple, qu’on a tranquillement relégué au rang de simple spectateurs, aux abords d’une piscine olympique, d’un terrain de football, ou d’un ring de boxe, dans une sorte de gué-guère politicienne, opposant les Pédégistes, à leurs amis, anciens Pédégistes, qui jouent théâtralement aux opposants de carrière, face à un gouvernement qu’ils déclarent pourtant illégitime, mais dans lequel, chacun a pris soin d’envoyer son fils ou sa fille, comme Ministre ou comme DG, afin de préserver les intérêts et les alliances conclues, entre ces mêmes familles qui, ensemble, pillent allègrement le Gabon depuis 1960 », a insinué M. Oniane.
Pour lui, ces familles ce sont partagées la quasi-totalité des immeubles du Centre-ville de Libreville pourtant construits avec l’argent du contribuable gabonais. Une preuve, a-t-il affirmé, du sous-développement dans lequel le pays est plongé.
L’ancien porte-parole du Ministère de la Défense qui se voit comme le véritable candidat jouissant d’une virginité politique, n’a pas raté l’instant solennel pour s’en prendre au candidat malheureux au scrutin présidentiel d’août 2016, l’opposant Jean Ping qu’il a traité indirectement de menteur professionnel.
« A quelques exceptions près que je respecte, ce sont, pour la plupart, des opposants factices, bourgeois et sans conviction ; des anciens pédégistes , héritiers d’une bourgeoisie oligarchique, qui jouent habillement les équilibristes, dans le mensonge et dans l’hypocrisie, en se mettant eux-mêmes, et leurs familles , à l’abri de la peur et du besoin, au détriment des vrais opposants sans moyens », a-t-il cogné.
Sydney IVEMBI