Le Directoire du CSAIG durant l’ouverture des travaux préparatoires du Congrès le 31 janvier à Libreville © D.R
Le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), organise du 31janvier au 10 février des travaux préparatoires du 4ème congrès qui de roulera à Libreville du 11 au 13 février 2022 sous le thème : « le défi de l’évolution et du développement de l’islam dans le contexte sociologique gabonais ».
Les travaux préparatoires dudit congrès avenir ont lieu à la grande salle des conférences de la mosquée Centrale de Libreville. Quatre commissions thématiques sont à explorer durant des échanges. Notamment, les commissions Financement; Affaires sociales et culturelles; Gouvernance des institutions de l’islam; Rédaction du mémorandum de propositions contributives des théologiens à la gouvernance et au développement de l’islam.
Les participants devront jeter un regard froid et lucide sur l’état de la communauté en vue de proposer les meilleures modalités, les propositions constructives pour répondre aux problématiques posées par ce congrès, en s’imprégnant également des réalités du pays.
La cérémonie officielle a été axée sur deux points : l’inauguration de la nouvelle salle polyvalente et le lancement des travaux préparatoires dudit congrès. Le président du CSAIG, l’imam Ismaël Oceni Ossa, a profité de l’occasion pour demander au président du comité d’organisation, Ismaël Ikapi Ikapi d’ouvrir les commissions dans la mesure du possible à tous ceux et celles qui souhaiteraient apporter leurs contributions à l’émancipation de l’islam au Gabon.
Le Grand Imam a rappelé aux uns et aux autres « la sacralité de cette demeure qui abrite les travaux, la grandeur incommensurable et l’omniprésence d’Allah, dans ce que vous aurez à proposer (…), je vous demande tout simplement de vous référer à un verset coranique, le 105è du 9è chapitre intitulé “Le repentir”. C’est par ce verset que je demande à Allah de nous assister dans cette lourde mission ».
« C’est comme une refondation de notre institution, de notre communauté. On a besoin de l’apport de tous, des religieux, des non-religieux, de ceux qui détiennent une parcelle de connaissance en islam et dans d’autres domaines de la vie. Battons-nous pour l’islam, ne regardez pas les hommes, ne laissez pas en avant les intérêts personnels, mettons en avant les intérêts de la Ouma islamique », a-t-il exhorté.
Pour sa part, le conseiller spécial du Raïs de la communauté musulmane du Gabon, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, a rappelé les principes de l’islam et son évolution au Gabon, avant d’en définir les enjeux. Pour lui, l’un des défis majeurs auquel la communauté doit faire face est l’épineuse question du financement de l’Islam au Gabon.
« En effet, dans le contexte laïc qui est le nôtre, l’État ne subventionne pas les cultes comme je l’ai déjà indiqué. Par conséquent, pour pouvoir financer son développement, l’Islam doit trouver les moyens par lui-même », a fait comprendre M. Onanga Y’Obegue.
Aussi, a-t-il précisé, qu’il y a plusieurs autres pistes de solutions à explorer pour imaginer un système pérenne et efficace de financement de l’Islam au Gabon, sans lequel toute volonté de développement serait vaine.
Selon Ali Akbar Onanga Y’Obegue, « il est donc attendu des commissaires des propositions innovantes en vue de relever ce challenge ».
Au regard des enjeux et des nombreuses attentes, le président du Comité d’organisation, Ismaël Ikapi Ikapi a reconnu la lourde mission qui est la sienne. Pour lui, « à partir des travaux préparatoires, nous allons engager des réflexions et des discussions sur les différents thèmes retenus ; et chacun, en fonction de ses compétences, je suis certain et sans doute, apportera sa contribution pour l’évolution et le développement de l’islam au Gabon ».
Antoine Relaxe