Le porte-parole de la communauté, Gerard Ella Nguema lisant la déclaration le 06 novembre à Libreville © Gabonactu.com
Un groupe de 18 personnes (hommes et femmes politiques ) représentant la Communauté Fang dont le porte-parole est Gerard Ella Nguema a dans une déclaration, interpelé le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba sur la nécessité d’initier urgemment des actions visant à décrypter l’atmosphère sociale morose, née de la stigmatisation par les propos antirépublicains contre « les Pahouin » prononcés le 28 octobre 2021 par un homme politique, Max Anicet Koumba à la tribune du Conseil national de la démocratie (CND).
« Au regard du mal vivre dans lequel notre pays semble engluer, la communauté Fang souhaiterait-elle vivement que le Président de la République, Chef de l’Etat, son excellence Ali Bongo Ondimba, veuille bien envisager de nouvelles hypothèses susceptibles d’empêcher la cristallisation des options identitaires, aux conséquences imprévisibles », a lancé M. Ella Nguema.
Durant la session ordinaire du CND le 28 octobre dernier, Max Anicet Koumba, président du Rassemblement des Gaulois, un parti de la Majorité présidentielle, a dans sa puante allocution déclarée en substance que « le Gabon est bloqué par l’imposture des Pahouin (ethnie fang) et le tribalisme ».
Les propos jugés « indignes et tribalistes » condamnés par le gouvernement avec véhémence le Gouvernement qui, par le biais du Ministère de l’Intérieur n’a pas tardé de suspendre de « toutes activités politiques le Rassemblement des Gaulois sur toute l’étendue du territoire ».
Pour la communauté Fang, « il nous faut recourir aux fondamentaux de la République qui requièrent le dialogue entre fils et filles d’une même Nation, gage de paix, de stabilité et de progrès social, culturel, économique et politique, en un mot d’un développement intégral et durable ».
Sydney IVEMBI