L’opposant Pierre Claver Mangaga Moussavou © Archives Gabonactu.com
L’ancien Vice-président de la République, Pierre Claver Mangaga Moussavou, par ailleurs opposant au régime d’Ali Bongo Ondimba, a dans une conférence de presse qu’il a animé mardi 24 mars à Libreville, proposé une solution selon lui, efficace pour fiabiliser et sécuriser les résultats électoraux, souvent sources des violentes contestations au Gabon.
Cette solution serait de mettre au centre du processus électoral, le Conseil national de la démocratie (CND), une institution regroupant tous les partis politiques de la Majorité et de l’Opposition du pays. L’organe considéré comme une coquille vide actuellement, aurait pour mission constitutionnelle de peser durant la compilation et le rendu des résultats.
Pour le président du Parti social-démocrate (PSD), l’objectif est de faire du CND le lieu où converge en même que le Centre gabonais des élections (CGE), les résultats détaillés issus directement des urnes, par la voie numérique. Le système sera exécuté par des puissants ordinateurs logés au sein du CND et du CGE pour comptabiliser directement les résultats de chaque bureau de vote.
« Il nous faut désormais des résultats fiables aux yeux de tous, sans plus s’appuyer sur des provinces devenues des variables d’ajustements électoraux aux fins de nous éviter le spectacle éhonté des contestations, des violences des contre violences avec sa cohorte de destruction des biens et de pertes en vies humaines, mettant en danger notre cohésion sociale et l’impérieuse nécessité de vivre ensemble », a fait remarquer M. Mangaga Moussavou.
Dans cette solution, Pierre Claver Manganga Moussavou souhaite que le CND devienne l’institution indiquée qui va donner des tendances électorales au plus tard à 22 heures (locale), le jour de l’élection après concertation avec le CGE. Le CGE pour sa part aura pour rôle d’annoncer les résultats avant la proclamation officielle par la Cour constitutionnelle.
L’homme politique a annoncé que sous peu, ce projet devant l’Union européenne pour un éventuel financement. Dans le cadre de sa vulgarisation, il sera présenté devant le parlement bicaméral (Assemblée nationale et Sénat) et toute la classe politique.
Camille Boussoughou