Le président du SYLTEG, Jean Robert Menié (centre) © D.R
Le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (SYLTEG), Jean Robert Menié, qui justifie souvent la hausse récurrente des tarifs de transport dans la capitale gabonaise par des rackets des policiers et gendarmes découlant des contrôles intempestifs et non justifiés de ces derniers, a cette fois-ci changé de discours en condamnant cette pratique.
« Ce n’est pas nous qui augmentons les prix, c’est l’État qui fixe les prix. C’est ça la règle, parce que nous sommes dans un état de droit », a déclaré M. Menié, au terme d’une rencontre de sensibilisation dédiée à ses membres.
Un véritable revirement pour ce syndicaliste qui n’a pas souvent sa langue dans la poche concernant la pression fiscale non justifiée que subisse ses adhérents. Jean Robert Menié semble n’est plus être le même défenseur acharné des taximen d’antan.
Depuis 8 mois, les tarifs de transport ont augmenté à Libreville, où vit plus de la moitié de la population gabonaise estimée à 1,8 millions d’habitants. La raison évoquée par les taximen serait la diminution de places dans ces véhicules de transports, mesure prise par le gouvernement pour lutter contre le Coronavirus.
Le taxi embarque 3 usagers au lieu de 4 tandis que le taxi-bus 9 personnes au lieu de 18. Outre cette restriction, les automobilistes font face aux contrôles intempestifs opérés par les éléments de forces de sécurité (policiers et gendarmes). Les taximen sont toujours contraints de débourser un billet de 500,1000 ou 2000 FCF, même si toutes les pièces afférentes à la conduite sont valides.
Des difficultés ayant poussé les taximen à tripler les coûts de transport. Le plus petit trajet qui coûtait jadis 200 F est passé à 500 FCFA voire plus, plombant ainsi le panier de la ménagère.
Camille Boussoughou