La moitié de la population gabonaise vivant à Libreville pour la plus part locataire attend vivement cette mesure de gratuité de loyers © D.R
L’application de la mesure d’accompagnement socio-économique portant sur la gratuité mensuelle des loyers annoncée le 3 avril courant par le Président Ali Bongo Ondimba, pour aider ses compatriotes à faire face à crise découlant du Covid-19, se révèle difficile dans l’immédiat à cause de la rigidité de la loi, ainsi qu’indique l’avis rendu par la Cour constitutionnelle.
« Pour instaurer temporairement la gratuite des loyers dans le cadre des mesures d’accompagnement rendues nécessaires par la pandémie du Covid-19, le gouvernement doit prendre des actes réglementaires, notamment celui qui crée la dépense de l’Etat, celui qui indique les bénéficiaires et celui qui détermine la compensation à verser aux bailleurs concernés », indique l’article 1er de l’avis rendu par la Cour constitutionnelle en date du 6 avril courant dans le journal officiel.
Cet avis de la Gardienne des lois a provoqué des critiques et railleries dans les réseaux sociaux. Pour de nombreux internautes, les techniciens et membres du gouvernement concernés devaient au préalable soumettre les projets des textes y relatifs au Conseil d’Etat pour une appréciation dans le fond et dans la forme.
Dans son adresse à la Nation le 3 avril courant, le Chef de l’Etat gabonais, a annoncé qu’une enveloppe de 250 milliards de FCFA devait être mise à disposition incessamment pour financer les mesures d’accompagnement socio-economique, rendues nécessaires par crise de la pandémie du Covid-19 dont le bilan à ce jour au Gabon est de 34 personnes contaminées dont une guérison et un décès.
Camille Boussoughou