Les avocats de Christian Patrichi Tanassa Mbadinga au cours de la conférence de presse du 9 janvier à Libreville © Gabonactu
Les cinq avocats de Christian Patrichi Tanassa Mbadinga, ancien administrateur général de Gabon oïl compagnie (GOC) ont exprimé devant la presse jeudi leur volonté d’avoir accès au dossier de leur client afin de pouvoir assurer sa défense.
Me Anges Kevin Nzigou et ses confrères Me Jean Paul Moumbembe, Me Richard Sedillot, Me Dominique Inchauspe et Me Calvin Job, dénoncent une volonté de la justice gabonaise de garder injustement leur client prisonnier en l’absence de pièces qui auraient justifié des prétendues charges existantes contre lui.
« Monsieur Tanassa a été placé en détention sans que ses conseils n’aient pu avoir accès au dossier, qu’il s’agisse des pièces de procédure ou des pièces qui auraient justifié des prétendues charges existantes contre lui, au mépris notamment des articles 1,3,120 du Code de procédure pénal », a signifié Me Nzigou Kevin.
Afin de pouvoir assurer la défense de leur client, les avocats disent avoir réclamé plusieurs fois l’accès au dossier, qui leur a systémiquement été refusé. Ils en tirent à cet effet deux hypothèses : « La première c’est qu’il y a des pièces et des charges mais alors pourquoi n’ont-elles pas été données à la défense pour que le droit soit exercé ? Et il y a une deuxième hypothèse peut-être un peu plus plausible, c’est que ces charges n’existent pas, que le dossier soit parfaitement vide. »
« L’avocat n’est pas un pantin, l’avocat ne peut pas être assis à côté de son client et n’avoir rien à dire au motif qu’il n’a pas accès au dossier », fait remarquer Me Richard Sedillot, avocat au Barreau de Rouen.
Pour obtenir gain de cause, ils entendent saisir les instances internationales à savoir le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et déposer une plainte en diffamation contre le journal « L’Union ».
Ancien administrateur de Gabon Oil Compagnie (GOC), Christian Patrichi Tanassa Mbadinga a été placé sous mandat de dépôt après audition dans la nuit du 28 novembre 2019. Il est soupçonné de malversation financière dans la cadre de l’opération mains propres baptisé ‘’Scorpion’’.
Lisa Mboui