L’ancien ministre et député, Justin Ndoundangoye est depuis cette fin de matinée devant un procureur de la Cour judiciaire spéciale à Libreville, a-t-on appris de source familiale.
« Okoulou-La solution », petit nom qu’il affectionne a été interpelé le 26 décembre dernier juste après la levée de son immunité parlementaire. Il est poursuivi dans le cadre de l’opération mains propres baptisée Scorpion qui a permis d’arrêter 30 personnes dont 20 incarcérées à la prison centrale de Libreville.
Justin Ndoundangoye était l’un des derniers hauts cadres de l’Association des jeunes émergents volontaires (AJEV) qui était encore en liberté. Secrétaire général de l’AJEV, Justin Ndoundangoye était protégé par son immunité parlementaire. Tous ses compagnons ont été interpelé puis jeté à la prison centrale de Libreville. Il s’agit entre autres de Brice Laccruche Alihanga fondateur de l’AJEV et ancien célèbre Directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, Noël Mboumba ancien ministre du Pétrole, Roger Ovono Mba ancien ministre de l’Economie et des Finances ainsi que plusieurs Directeurs généraux des administrations publiques et parapubliques.
« Il n’y a aucune preuve sur tout ce qui a été dit contre moi. Comme c’est la volonté de l’Assemblée, la volonté des députés qui ont décidé que je me remette entre les mains de la justice, je vais me mettre à la disposition de la justice. Mais que tout se fasse dans la transparence. Je vous remercie d’être venus aussi nombreux, ce sont les étapes de la vie. Tout ce que je faisais c’était devant vous, je n’ai rien fait en cachette », avait-il déclaré en s’adressant à ses fans à la sortie de l’audience de l’Assemblée nationale qui a levé son immunité parlementaire.
Il est fort probable que Justin Ndoundangoye soit jeté en prison ce jeudi. Quasiment toutes les hautes personnalités interpellées dans le cadre de Scorpion ont suivi le même cheminement : une longue détention préventive, un passage devant la Cour judiciaire spéciale pour une identification et enfin un placement sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.
Carl Nsitou