Guy Nzouba Ndama au siège de son parti à Libreville @ archives Gabonactu.com
Libreville, 11 octobre (Gabonactu.com) – Le président des Démocrates, Guy Nzouba a finalement perdu son défi de revenir à l’Assemblée nationale avec l’étiquette d’élu d’une commune et non d’un département sous peuplé.
Son ambition était noble mais le risque aussi était grand. Guy Nzouba a déménagé du département de Lolo Bouenguidi pour briguer le 2ème siège de la commune de Koulamoutou. Cet audacieux positionnement a étonné plus d’un connaisseur des us et coutumes politiques dans la localité.
L’ancien inamovible président de l’Assemblée nationale (19 ans à ce poste) a pris le pari de détrôner dans la 2ème circonscription de Koulamoutou, Jean Massima, un fossile aux tentacules profondément enracinées dans le coin.
Guy Nzouba surfait naturellement dans la bulle de l’élection présidentielle de 2016 où il était pressenti comme un prétendant sérieux au trône avant de saborder sa propre candidature au profit de Jean Ping. Il est également auréolé de son beau costume de président d’un parti politique à l’influence ascendante. Ces croustillants ingrédients n’ont pas cependant suffit pour le porter en triomphe. Hélas !
Jean Massima a fait valoir deux jokers pour abattre son adversaire. La carte du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) et ses investissements personnels dans la commune. L’électorat jeune pouvait « ignorer » la carte du PDG mais les vieux non. Les mêmes vieux ont aussi comme une dette morale en vers Massima présenté comme le second bâtisseur de la ville après Paul Moukambi.
Le duel a tenu toutes ses promesses. Guy Nzouba Ndama a obtenu 976 voix soit 42,21% contre 1 191 voix soit 51,51% pour Jean Massima. La victoire s’annonce courte mais c’est une victoire et une défaite pour l’autre. Reste à savoir si le président des Démocrates ira à la Cour constitutionnelle verser 500 000 FCFA pour contester la victoire de son adversaire.
Né le 17 juillet 1946 à Koulamoutou, Guy Nzouba Ndama aussi appelé « Moukombo » par ses partisans est tombé les armes à la main. Son parti, très jeune, confirme tout le bien qu’on pense de lui. Il a quelques candidats en ballotage dans certaines circonscriptions et obtient plusieurs élus locaux.
Carl Nsitou