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Ndjamena, 18 septembre (Gabonactu.com) – La Commission économique de l’ONU pour l’Afrique centrale (CEA) a ouvert mardi à Ndjamena, la capitale du Tchad, une réunion qui rassemble plusieurs experts invités à réfléchir sur le financement de l’industrialisation en Afrique centrale dans la perspective de rattraper son très grand retard économique, a constaté un envoyé spécial de Gabonactu.com.
Les experts, venus des quatre coins du monde ont la mission de proposer des pistes de recherche de financement à long terme pour créer en Afrique centrale, des industries compétitives à l’échelle mondiale. La réunion ouverte par le Secrétaire d’Etat tchadien à l’économie durera jusqu’au 21 septembre prochain.
Antonio Pedro, Chef du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique centrale, a reconnu que l’Afrique centrale regorge d’énormes potentialités économiques notamment ses matières premières qui nécessitent une transformation locale.
La République démocratique du Congo (RDC) pourrait, par exemple, devenir l’atelier du monde en matière de fabrication des batteries pour les voitures électriques qui remplaceront dans un avenir certain les véhicules diesels et même à essence. Ce pays dispose des plus importantes réserves mondiales de coltan.
L’Afrique centrale est riche en pétrole, bois et minerais. Les experts réunis dans la capitale tchadienne sous l’égide de l’ONU, ont la mission d’aider la région à sortir de la malédiction des matières premières grâce à une recherche des financements qui permettront d’industrialiser leurs pays, de créer des emplois et une plus-value économique.
La réunion de Ndjamena se tient dans le cadre de la 34ème session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) pour l’Afrique centrale. C’est la 3ème du genre dans la capitale tchadienne après celles de 2010 et 2014. Le CIE est l’organe de contrôle statutaire pour le soutien de la CEA aux États membres de la sous-région.
Un rapport de la CEA intitulé «Made in Central Africa : du cercle vicieux au cercle vertueux» a identifié le manque de financement comme l’un des principaux obstacles à la diversification de l’économie et à l’industrialisation de la sous-région. Conscient de cela, la 34ème session du CIE servira de plate-forme appropriée pour discuter et adopter une stratégie de financement commune visant à soutenir la diversification de l’économie dans la région.
Les pays de la CEMAC ont adopté des mesures d’assainissement budgétaire, dans le cadre d’efforts nationaux et régionaux plus vastes visant à atténuer les effets négatifs de la chute des prix des matières premières, à améliorer l’efficacité des dépenses et à rétablir la stabilité macroéconomique. Ces mesures à court terme pourraient éventuellement limiter la marge budgétaire nécessaire afin de permettre aux gouvernements de renforcer leurs capacités de production et réaliser d’autres investissements à long terme pour transformer structurellement les économies locales. Une telle approche nécessite des solutions de financement innovantes.
Yves Laurent GOMA