Les leaders de la CNR au tour de Jean Ping désormais résigné @ DR
Libreville, 11 septembre (Gabonactu.com)- La Coalition pour la nouvelle république (CNR) chapeautée par l’opposant Jean Ping n’a plus de ligne directrice claire, tant ses principaux membres ont désormais des intérêts divergents.
Le malaise de la CNR s’est révélé au grand jour, suite aux ambitions et stratégies politiques adoptées par chaque membre, à la délicate question de participer ou pas aux prochaines élections législatives et locales jumelées. Après un temps de réflexion et d’hésitation, plusieurs leaders et non les moins de la coalition se sont prononcés favorablement.
Parmi eux, il y a notamment Zacharie Myboto et Alexandre Barro Chambrier, respectivement présidents de l’Union nationale (UN) et du Rassemblement héritage et modernité (RHM), deux formations politiques dites de l’opposition radicale. Durant ces scrutins avenirs, ils vont faire front commun pour maximiser dit-on les chances de réussite de leurs candidats investis.
Contrairement aux attitudes de ces derniers qui dit-on, vont à la soupe pour « légitimer le pouvoir usurpé d’Ali Bongo », d’autres leaders de la CNR, à l’instar de Jean Eyeghe Ndong, Jean François Ntoutoume Eman et de Didjob Divungui Di Ndingue ont boudé les prochaines joutes électorales. La raison serait que l’organisation de ces élections ne se fait pas sous l’autorité de Jean Ping, prétendu être « le vrai président élu » à l’élection présidentielle du 27 août 2016. Si les deux derniers cités sont en perte de vitesse politiquement, il n’en demeure pas moins que « Nza fé’e » bénéficie encore du capital sympathie de ses partisans. Eyeghé Ndong restera sénateur jusqu’en février 2021.
L’absence d’une stratégie politique de l’ancien candidat malheureux à la dernière présidentielle, Jean Ping, pour conquérir le pouvoir, a poussé d’autres anciens opposants radicaux (Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Michel Menga M’Essone, David Mbadinga et René Ndemezo’o Obiang) de pactiser avec leur ancien ennemi Ali Bongo, Président de la République.
La CNR est ainsi vidée de toute sa substance. Au terme des prochaines élections, les participants devront vraisemblablement s’éloigner davantage de la coalition. Il y aura la redistribution des cartes qui va tout changer.
Sydney IVEMBI