Huguette Maryse Adiza Goudjo, de son vivant@DR
Libreville, 9 septembre (Gabonactu.com) – Huguette Maryse Adiza Goudjo, officier de gendarmerie qui n’est pas une inconnue pour les Gabonais, décède dans la nuit de vendredi au samedi des suites d’une hémorragie provoquée par un coup que lui a asséné son fils Francis au niveau de la gorge. L’ordinateur portable de Diana, sœur cadette de Francis, serait à l’origine de la rixe qui a eu un épilogue dramatique pour la bonne maman.
Un témoignage vocal fait par l’amie de Diana et qui se partage sur les réseaux sociaux explique avec quelques nouveaux détails le déroulement de la soirée funeste.
Francis, 35 ans, agent à La Poste SA et sans salaire depuis plusieurs mois, comme bon nombre de gabonais maintenant, est obligé de revenir vivre chez sa mère parce qu’il ne supporte plus ses charges.
Habitué à la bonne vie, il se voit obligé de noyer son chagrin dans le « kemeka » ; une espèce de « kobolo » que les ’’Stup’’ combattent.
Rentré plus tôt que sa sœur, il a tenté d’oublier la dure réalité de la vie qu’on lui impose en se distrayant avec son ordinateur portable.
A son arrivée, Diane, belle allure et financièrement plus stable que son frère, n’a pas digéré l’intrusion de celui-ci dans son univers privé. Elle a enjoint son frère de rendre son ordinateur, mais il a fait la sourde-oreille. Fâchée, la sœur a menacé son frère, indique l’enregistrement.
Non content de la tournure que prenaient les choses et dans un accès de furie incontrôlable, Francis a brutalement fracassé l’appareil sur le crâne de Diana qui, plus tard, recevra trois points de sutures dans une structure hospitalière.
Quand elle crie et saute la barrière pour aller chercher de l’aide, l’héroïne de Makongogno, en bonne mère, intervient pour calmer la situation. Mais c’est sans compter sur l’état second dans lequel son fils s’était transporté, torturé par la « galère » et l’emprise des psychotropes.
Le garçon, aussi robuste que la mère s’est emparé d’une machette, explique l’audio, puis a frappé sa génitrice.
Quand il a vu couler le sang, il a réalisé qu’il venait de commettre l’irréparable. Il a attendu sagement l’arrivée de la police et s’est livré, explique-t-on.
Camille Boussoughou