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Libreville, 3 septembre (Gabonactu.com) – Le distributeur des chaines de télévision câblées, SatCon continue de diffuser tranquillement ses programmes malgré une lourde sanction de la Haute autorité de la communication (HAC) qui lui a retiré son quitus, une espèce de licence d’exploitation, pour 3 mois suite à un délit de piratage des programmes beIN.
La HAC a clairement reproché à SatCon de pirater les chaines du distributeur beIN dont les chaînes de sport connaissent un très grand succès au Gabon.
« Il est avéré que ce groupe pirate les chaines de beIN sport. Le 8 aout 2018, par communiqué diffusé, la HAC mettait en demeure SatCon de cesser de diffuser les programmes de beIN sport tout en lui retirant le quitus provisoire délivré par le CNC », indique le communiqué de la HAC du 22 août dernier.
« Le 22 aout 2018, la HAC note que non seulement SatCon n’a pas obtempéré, mais elle use des méthodes, des mécanismes et des pratiques illégaux pour récidive », a regretté le régulateur gabonais dans son même communiqué.
beIN avait déjà saisi la HAC pour se plaindre du comportement frauduleux de SatCon. Malgré une première mise en garde, l’opérateur n’a pas obtempéré. Le communiqué de la HAC du 22 août 2018 a constaté que l’opérateur est un récidiviste qui ignore la loi sur les droits d’auteur et méprise les autorités gabonaises.
Une source proche de SatCon soutient que l’opérateur ne veut pas arrêter ses programmes pour 3 mois par « amour » à ses très nombreux clients. SatCon est présent dans de nombreux foyers gabonais attirés par ses tarifs très compétitifs.
La HAC qui dit fonder ses décisions sur la base des textes qui régissent son fonctionnement est sans pitié contre les médias. En moins de six mois de service, elle a sévèrement frappé plusieurs médias dont la chaîne de télévision publique française France 2 pour avoir rediffusé la veille de la célébration de la fête nationale du Gabon un documentaire jugé « subversif » contre le Gabon.
Les médias gabonais ont rapidement attribué à la HAC le petit nom de « père fouettard » par lequel ils désignaient le Conseil national de la communication (CNC) récemment dissout au profit de la HAC.
Camille Boussoughou