L’opposant Jean Ping (cravate rouge) @ DR
Libreville, 22 août (Gabonactu.com) – Le leader de l’opposition gabonaise Jean Ping est confiné dans un silence assourdissant prolongé, synonyme de sa résignation à poursuivre la lutte pour récupérer son supposé « pouvoir confisqué par Ali Bongo » depuis l’élection présidentielle tumultueuse du 27 août 2016.
Le candidat malheureux au dernier scrutin présidentiel se réclame toujours comme le « président élu » du Gabon. Mais la lassitude semble le gagner. Il ne galvanise plus ses partisans désormais dispersés. Sa plateforme politique, Coalition pour la nouvelle république (CNR) créée à la suite de la dernière élection pour mieux mener les actions de contestations et de revendications est en lambeau. Certains leaders charismatiques de cette organisation à l’instar de Jean de Dieu Moukagni Iwangou, David Mbadinga et Michel Menga M’Essone ont quitté le bateau pour rejoindre le pouvoir en intégrant le gouvernement d’ouverture.
La CNR est plombée par le pouvoir. Elle comme son leader n’ont pas véritablement de stratégie pour mettre le régime d’Ali Bongo dos au mur. Les appels répétés de Jean Ping à ses partisans, au soulèvement pour « marquer son arrivée au pouvoir » n’ont pas prospéré.
Démobilisés, les partisans du changement sont plongés dans une léthargie, traduisant le silence prolongé de leur leader qui n’a pas songé adressé cette fois-ci en sa qualité de « président élu » un discours à la Nation à l’occasion du 58ème anniversaire de l’indépendance du Gabon. Dans son discours à la Nation le 18 août 2017, Jean Ping avait demandé à ses partisans d’être les « pèlerins de la protestation populaire ».
Sydney IVEMBI