Le pont de Mayumba va booster assurément l’économie du pays @ Archives Gabonactu.com
Libreville, 23 juillet (Gabonactu.com) – Comme d’autres provinces du pays, la Nyanga est dotée d’importantes ressources naturelles, encore inexploitées. Outre les essences forestières de premier choix à l’instar du Moabi, le Padouk, et le Belinga, le sous-sol de la région contient du pétrole, de Gaz, de Marbre et de plusieurs roches rares. L’exploitation des dites matières premières suppose préalablement la construction des grosses infrastructures de développement telles que le Port en eau profonde de Mayumba, la route (encours de réalisation) et les usines de production.
Le manque de volonté politique et la mauvaise foi de certains cadres de la contrée ont laissé plus de 50 000 âmes de la Nyanga dans une paupérisation inouïe depuis plusieurs décennies. Le sous-sol de la province est pourtant riche. Selon une étude du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) réalisée en 2001 sous la supervision de la Direction générale des mines et de géologie (DGML), la région est potentiellement pétrolière et minière.
L’étude révèle que dans la zone du fleuve Banio (vers Mayumba) il y’a la présence de « champs pétrolier et de gaz naturels ». Il y’aurait également d’importantes « couches salifères » comportant une inestimable proportion de « sels potassiques » et le Fer de Dourekiki (proche de Moabi) ainsi que le Marbre de Doussiegoussou, un gigantesque gisement que les Yougoslaves avaient commencé à exploiter avant d’arrêter pour des raisons inconnues.
Le même document signale que de nombreux indices de métaux sont perceptibles du côté de la chaîne de Mayombe et de la cuvette du fleuve Nyanga. On retrouverait ainsi, entre autres le cuivre et le nickel.
La liste égrainant les potentialités de la province de la Nyanga n’est pas exhaustive. Au-delà de sa richesse de sous-sol, cette partie du pays est également riche en ressources halieutiques. Pourquoi pas une Usine de poissons à Mayumba dont les eaux côtières sont assiégées par des ressortissants, Ghanéens, Béninois, Togolais et autres chinois ? Selon certains témoignages les ouest-africains appelés trivialement « calabas » pêchent en toute illégalité dans l’océan de Mayumba. Les chalutiers asiatiques clandestins ne seraient pas rares aussi dans le coin.
La Nyanga pourrait être dans les années avenir, le vecteur qui pourrait booster le développement de la zone sud du Gabon et partant même de tout le pays, au regard de ses potentialités économiques. Une gouvernance pragmatique des gouvernants est nécessaire pour y parvenir.
La volonté politique des nouvelles autorités semble désormais réelle et perceptible. Le Pont de Mayumba a été construit et livré provisoirement en juin 2014. L’infrastructure vivement attendue depuis des lustres par les populations est longue de 520 mètres. Un espace a été réservé pour le passage des rails de chemin de fer. La voie ferrée servira à évacuer d’importances ressources minières citées ci-haut vers le futur Port en eau profonde de Mayumba. Un futur port considéré comme un véritable levier, à la fois pour le « Gabon Industriels et celui des Services ».
Sydney IVEMBI