Dieudonné Minlama Mintogo lors de sa déclaration @ A. M
Libreville, 28 novembre (Gabonactu.com) – Le président d’Ensemble Pour la République (EPR, centriste), Dieudonné Minlama Mintogo a dans une récente déclaration émis des réserves portant sur l’organisation transparente des élections législatives prévues en avril 2018 avec le nouveau système électoral dont la mise en œuvre tarde, 6 mois après le dialogue politique ayant mobilisé des centaines des représentants de la majorité, de l’opposition et ceux de la société civile.
Plus que 5 mois restant pour organiser les législatives avec des nouvelles reformes électorales découlant du dialogue politique d’Angondjé (nord de Libreville), convoqué par le président le Président Ali Bongo du 28 mars au 25 mai dernier. Une messe politique à laquelle toutes les forces vives de la Nation ont participé, pour revisiter de fond en comble le système électoral gabonais, souvent décrié par l’opposition, semble-t-il pour sa non fiabilité.
Le dernier dialogue s’est imposé pour mettre définitivement un terme aux contestations postélectorales chroniques, à l’instar du scrutin présidentiel controversé du 27 août 2016. Mais le temps imparti pour mettre en musique les actes issus de ce dialogue, inquiète l’acteur politique Dieudonné Minlama Mintogo, lui aussi un des participants à ce dialogue.
« Cela m’amène à me poser plusieurs questions : en cinq (5) mois, aura-t-on le temps de modifier la Constitution ? Revoir la loi sur les partis politiques ? Réviser la loi électorale ? Mettre en place la nouvelle autorité en charge des élections ? Procéder à l’enrôlement des électeurs ? Fiabiliser notre système biométrique et procéder à un nouveau découpage ? », s’est-il interrogé, émettant au passage d’énormes réserves.
Pour éviter à nouveau des crises post-électorales parfois dramatiques, Minlama Mintogo, fervent soutien de l’action politique du numéro un gabonais, propose « à la classe politique et à toutes les parties prenantes au dialogue de définir un chronogramme réaliste de mise en œuvre des accords politiques, en vue de l’organisation des élections législatives crédibles, dont les résultats seront acceptés par tous ».
Sydney IVEMBI