Quelques exemplaires du nouveau livre d’Honorine Ngou @ Gabonactu.com
Libreville, 22 octobre (Gabonactu.com) – L’universitaire et écrivaine Honorine Ngou a présenté samedi lors d’une conférence scientifique et littéraire son nouvel ouvrage intitulé : « Gabon, qu’es-tu devenu », un livre traduisant son cri d’alarme face aux pulsions de violence et de cruauté ainsi qu’à la crise sur toutes ses formes, auxquelles le pays est confronté.
Écrivaine prolifique, Honorine Ngou a commis un essai de 103 pages, aux éditions le Savoir. La narration essentielle de l’auteur est orientée vers le mal être gabonais, symbolisé par la carte géographique du Gabon, à la forme renversée. La misère ambiante de la société, est selon l’écrivaine entretenue par l’élite dirigeante. Une élite qui maintient foncièrement et sans état d’âme le peuple dans la passivité et la dépendance.
Le Gabonais, pour Honorine Ngou n’a plus de repères ni de dignité à cause de la pauvreté aliénante. « Je veux un Gabon où il n y a pas une incertitude d’avenir », a indiqué Mme Ngou au cours de son exposé à la chambre de commerce de Libreville.
Gabon, qu’es-tu devenu?, vise selon l’auteur à susciter une « prise de conscience » de tous les citoyens. Le peuple souligne-t-elle est englué dans un traumatisme chronique, l’ayant fait perdre l’esprit patriotique et l’amour du prochain. La désespérance est totale, indique-t-on.
« Notre pays est dans une quête de sens », a déclaré le professeur des lettres modernes à l’Université Omar Bongo depuis 30 ans. Elle a par ailleurs tous les gabonais à réinventer le Gabon pour éviter que le pays s’enfonce davantage dans un déclin inimaginable. « Je veux le salut et la libération de ce pays », a-t-elle précisé.
L’auteur se défend de glisser sur le terrain politique, pour le tableau lugubre du pays, qu’elle a présenté en tant « photographe de la société ». Il s’agit pour elle d’appeler à une révolution morale profonde, en restaurant la justice sociale et la méritocratie. Il faut, soutient-t-elle mettre fin, entre autres, au tribalisme, aux agressions, aux assassinats, aux crimes rituels et à l’homosexualité qui selon elle est un « crime contre la fécondité ».
Sydney IVEMBI