Gabon / France : Des partisans de Ping demandent à Macron de rétablir la vérité des urnes au Gabon

Dépot de la bouteille de remplie de sable devant l’ambassade de France @ Judes Bertrand Mekame Mba

Libreville, 14 mai (Gabonactu.com) – Quelques dizaines de partisans de Jean Ping, ancien candidat à l’élection présidentielle d’août 2016 qui refuse toujours de reconnaître la réélection d’Ali Bongo Ondimba ont organisé dimanche une manifestation pacifique entre la Chambre de commerce de Libreville et l’ambassade de France où ils ont déposé une bouteille remplie de sable, a constaté un reporter de Gabonactu.com
 
Premier acte symbolique de la manifestation, le dépôt de la bouteille de sable devant l’entrée principale de l’ambassade de France. Vêtues de tenues blanches, des femmes guidées par une porteuse de torche indigène se sont isolées de tous les manifestants pour aller déposer leur bouteille de sable devant l’ambassade de France.
 
Elles ont regagné le groupe en chantant des champs initiatiques accompagnés d’instruments de musique traditionnelle.
 
« Nous avons déposé cette bouteille de sable pour expliquer aux français que notre vie est désormais entre les mains des français car dans notre tradition, la personne qui reçoit une bouteille de sable assume des responsabilités sur le problème à l’origine d’une discorde », a expliqué à Gabonactu.com, une des manifestantes.
 
Le second acte, la lecture d’une courte déclaration par Vincent Moulengui Boukosso, ancien ministre sous Omar Bongo Ondimba, passé à l’opposition.
 
« Nous ne doutons pas que la France pays des droits de l’homme et amie du Gabon, sera sensible aux attentes du peuple gabonais, qui veut que soit respecté son libre choix, au nom des principes de justice universelle et de démocratie. Le peuple gabonais aspire à la fin d’un système d’usurpation du pouvoir par la force », a notamment déclaré Vincent Moulengui Bokosso qui a affirmé que le Gabon est plongé dans une grave crise politique issue du scrutin présidentielle du 27 août 2016.
 
La crise est due au « coup d’Etat militaro-électoral (…) perpétré par le pouvoir en place », selon la déclaration.
 
« Hollande nous a laissé dans les problèmes. Nous ne voulons pas que Macron nous laisse dans cet état. Il faudrait que Macron vienne résoudre les problèmes du Gabon », a hurlé une femme dans un langage d’une femme en colère.
 
« M. Ping a été élu, il faudrait que sa victoire soit reconnue et respectée », a-t- elle ajouté en s’adressant directement à Emmanuel Macron qui poursuivait sa longue journée d’investiture à Paris.
 
L’ex-ministre Boukousso a soutenu que ces demandes ne sont pas une nouvelle façon de revigorer la Françafrique, ces réseaux mafieux entre des dirigeants français et africains.
 
« Nous demandons à Macron d’être anti-dictateurs en Afrique », a-t-il conclu en laissant entendre qu’Ali Bongo Ondimba est un dictateur.
 
Vincent Moulengui Boukosso a indiqué que ce genre de manifestations vont sur multiplier pour faire entendre raison à Macron.
 
Jean Ping n’était pas présent à la manifestation. L’on a noté la présence de Benoît Mouiti Nzamba, Philibert Andjembé…

Martin Safou

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