L’opposant Léon Mbou Yembi lors de l’entretien au stade d’Angondjé (nord de Libreville), lieu du dialogue politique @ Gabonactu.com
Libreville, 25 avril (Gabonactu.com) – Le président du Forum africain pour la reconstruction (FAR, opposition), Léon Mbou Yembi décline par avance dans un entretien exclusif à Gabonactu.com, l’éventualité pour lui d’intégrer un nouveau gouvernement de large ouverture qui pourrait être formé, selon certaines indiscrétions, après le dialogue politique en cours, proposé par le président Ali Bongo Ondimba.
« Ceux qui veulent aller dans un gouvernement d’ouverture, ça c’est leur droit mais moi non », a déclaré M. Mbou Yembi, estimant par ailleurs qu’un « vrai » opposant comme lui ne « va pas dans la soupe ». La messe politique d’Angondjé, nord de Libreville prend fin le 10 mai prochain.
« Moi je suis légaliste, le parti qui a gagné gouverne durant la durée de son mandat. L’opposition s’oppose », justifie-t-il. Pour lui, un opposant dans un gouvernement appartenant à un camp politique opposé ne peut travailler sereinement. « Ils feront tout pour qu’il échoue », souligne l’opposant qui est également un philosophe.
En sa qualité de vieil opposant, le professeur Mbou Yembi n’a jamais été membre d’un quelconque gouvernement. « J’étais sollicité plusieurs fois par le feu président Omar Bongo mais j’ai toujours refusé », confie-t-il. Selon lui, le feu président Omar Bongo qui a dirigé le pays durant 41 ans (1967-2009), le proposait deux postes ministériels à savoir : le poste de ministre d’Etat, chargé de l’Enseignement supérieur et celui chargé de la Fonction publique.
Durant le dialogue, Léon Mbou Yémbi est membre de la commission N°1 portant sur « les réformes des institutions et de l’Etat de droit démocratique ». Il se dit d’ors et déjà satisfait du déroulement des débats au sein de cette commission. Au niveau des reformes, les discussions entre la majorité et l’opposition ont abouti à consensus sur le renouvellement, une seule fois de tous les mandats électifs. Il s’agit notamment des mandats du président de la République, de député, de sénateur, de Maire et de Conseiller départemental. Il reste à déterminer la durée de ce mandat. Certains suggèrent 4 ans, les autres 5, 6 ou 7 ans.
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