Entourée des trois panélistes, Yolande Nyonda laçant les débats portant sur les droits de la femme gabonaise @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La vice-présidente du Mouvement féministe gabonais dénommé : « l’Appel des Mille et Une », Yolande Nyonda a, à l’occasion de la commémoration de la journée nationale des droits de la femme organisée jeudi à Libreville, une conférence débat pour conscientiser plusieurs milliers des femmes gabonaises, encore ignorantes de leurs droits.
« Chères Mille et Une, personne ne se battra à notre place, soyons solidaires, car comme l’a dit Mahatma Gandi : qu’il n’est pas nécessaire d’éteindre la lumière de l’autre pour que la nôtre brille », a soutenu Mme Nyonda, ouvrant les travaux de la conférence débat.
L’échange avec les femmes portait sur la thématique centrale : « Femmes connais-tu tes droits ? ». Avec deux sous-thèmes : « la spoliation de la veuve et de l’orphelin et le harcèlement sexuel en milieu professionnel ». Des experts de haut niveau provenant des associations et de l’Université Omar Bongo (UOB) ont édifié l’assistance.
Magistrate de formation et leader de la société civile, Honorine Nze Biteghe a exposé sur les innovations intervenues dans le code civil pour mieux protéger la femme gabonaise. Beaucoup des choses auraient changé dans la deuxième partie de ce code. « Le conseil de famille par exemple a disparu pour faire place au conseil successoral », a révélé Mme Nze Biteghe. Selon elle, les frères et sœurs ne viennent à la succession qu’à l’absence de la femme ou les femmes. Le même principe s’applique en cas d’absence des enfants ou de père et de la mère du de cujus (défunt).
« L’acte de décès est maintenant délivré en autant d’exemplaire qu’il y a des ayant-droits, or c’est ce document qui était souvent bloqué pour empêcher la procédure en matière successorale », a-t-elle expliqué. Aussi, indique l’oratrice, pour la première fois dans un texte civile, « qu’on voit des dispositions répressives ».
Pepecy Ogouliguendé, présidente de l’ONG Malachie et experte en gouvernance et développement a exposé quant à elle sur les instruments juridiques internationaux qui donnent les droits aux femmes. Il s’agissait pour elle de montrer comment sur le plan international, la convention pour l’élimination de toutes formes de discriminations à l’égard des femmes datant de 1979, la déclaration universelle des droits des femmes de 1965 et les objectifs du développement durables peuvent contribuer à l’épanouissement de la femme.
« Les femmes doivent mutualiser des efforts pour faire aboutir leurs droits afin de corriger les discriminations dont elles sont victimes », a indiqué Mme Ogouliguendé.
Parmi les trois panélistes, il y avait le sociologue des mouvements sociaux, Orphée Soumaho Mavioga, maitre-assistant à l’université Omar Bongo de Libreville. Ce dernier a entretenu la femme sur la nécessité de prendre conscience de leurs droits pour exister et se faire entendre dans la société gabonaise, pour le moins considérée comme machiste.
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