Ali Bongo suggère la réhabilitation de l’Union nationale

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a suggéré dans son message à la nation à l’occasion des voeux pour l’année 2015, au gouvernement et à l’Assemblée nationale, de réviser la disposition constitutionnelle sur la dissolution des partis politiques, ouvrant une possibilité de réhabiliter l’Union nationale, l’unique parti politique gabonais actuellement dissout.

 

« La constitution de la République, dans ses articles 1er, 2ème et 6ème, a retenu au nombre des libertés publiques, la liberté d’expression et la libre formation des partis politiques, sous réserve de l’ordre public », a-t-il rappelé précisant que ceci  signifie en d’autres termes que comme toutes les autres libertés, celle-là également doit être encadrée.

 

« Dans cette optique, le législateur a pris une disposition légale interdisant aux dirigeants d’un parti politique dissout, de devenir à nouveau responsables dans une autre formation politique », a-t-il poursuit.

 

« Le garant politique de la Constitution que je suis, assimile cette interdiction à une mesure permanente. Ce qui s’apparente, à mes yeux, à une restriction de cette liberté fondamentale », a reconnu le numéro un gabonais.

 

« C’est pourquoi, j’instruis le Gouvernement et le Parlement de procéder à la modification de cette disposition légale en prévoyant, par exemple, des délais fixant la durée de cette interdiction selon les cas », a-t-il suggéré.

 

L’union nationale était dissout en janvier 2012 suite à l’auto-proclamation de son secrétaire exécutif, André Mba Obame comme chef de l’Etat gabonais. M. Mba Obame avait dans la foulée formé un gouvernement parlalèle . Il revendiquait ainsi sa victoire « volée par Ali Bongo ndimba » lors de la présidentielle de 2009.

 

En réaction, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Jean François Ndongou avait décidé de dissoudre l’Union nationale (UN), une décision que les dirigeants de ce parti n’ont jamais accepté.

 

Martin Safou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.