Le nouveau Maire de Port-Gentil, Pascal Houangni Ambouroue, a annoncé le lancement d’un audit interne pour permettre de redéfinir les méthodes et assainir les compétences, promouvoir l’excellence et la méritocratie au détriment des alliances politiques au sein de la municipalité.
« La mairie étant en tension de trésorerie, nous nous sommes dit que nous allons utiliser toutes les forces vives pour pouvoir faire un audit interne, financier, ressources humaines et opérationnel pour connaître les forces qui sont les nôtres, les faiblesses et quelles opportunités nous pouvons en tirer », a déclaré M. Houangni Ambouroue.
La rencontre tenue dans la salle Jeanne Valentine Piraube, a réuni l’ensemble des responsables politiques, administratifs et techniques de la municipalité. Pour le premier magistrat, l’audit ne vise aucunement à stigmatiser qui que ce soit.
« L’audit n’a pas vocation à chercher les petits poux à quelqu’un, il nous sert à faire un état des lieux. Depuis que je suis arrivé, on me dit qu’il n’y a pas de papier, pas d’ordinateur et que certains agents ont inopinément intégré la mairie. C’est l’occasion de redéfinir la justice sociale », a-t-il souligné.
Selon lui, la gestion des ressources humaines constitue l’un des principaux défis de la collectivité.
« Le constat est clair : les ressources humaines sont pléthoriques et il est difficile de pouvoir faire des investissements sérieux et productifs lorsque l’on a des ressources humaines en quantité dans une mairie qui a besoin de 400 personnes pour pouvoir effectuer son travail de manière efficace », a-t-il constaté.
Parallèlement à cet audit, le maire a présenté un plan d’assainissement d’urgence de la ville, programmé sur trois mois, afin de faire face à l’état critique de certaines voiries, à l’obstruction des canaux d’évacuation des eaux et aux risques accrus d’inondation.
« On a observé que la ville est jonchée de tas d’immondices et qu’il était important de mettre un plan d’urgence. On a proposé un plan d’urgence d’assainissement trimestriel, avec l’ensemble des entreprises qui opèrent dans la ville pour pouvoir soulager les populations et revenir aux fondamentaux. Ça va être renouvelé le temps que la mairie puisse lancer un emprunt obligataire », a expliqué Pascal Houangni Ambouroue.
Jean-Jacques Rovaria Djodji

