Fermée à la compétition depuis près d’une décennie, en raison d’une pelouse devenue impraticable et indigne de son statut, le stade de la coopération sino-gabonaise d’Angondjé (au nord de Libreville) est en passe de sortir de l’abandon. L’entreprise française Grégori International, experte mondiale des terrains de sport, a été choisie pour lui redonner une seconde vie. Une opération de la dernière chance pour redonner à cette enceinte emblématique le rang qui fut le sien.
Selon des sources généralement bien informées, les premières orientations des autorités gabonaises iraient dans le sens d’une exécution rapide du chantier : six mois maximums après la signature du contrat. Un délai audacieux, mais que Grégori International assure pouvoir tenir grâce à son savoir-faire et à ses moyens techniques.
L’entreprise entend aller bien au-delà d’un simple regarnissage de la surface : drainage, nivellement, qualité du gazon, installation de systèmes de maintenance… tout doit être revu afin d’offrir une pelouse répondant aux normes internationales. Pour un stade qui a accueilli les CAN de 2012 et 2017, il s’agit d’un retour nécessaire à l’excellence.
Longtemps joyau du football gabonais, le stade d’Angondjé, dit de ‘’L’Amitié’’ a progressivement sombré dans une dégradation inquiétante, jusqu’à devenir impraticable et contraire aux standards de la CAF et de la FIFA. L’annonce de la collaboration entre l’Office national du développement du sport et de la culture (ONDSC) et Grégori International marque donc un tournant décisif.
Forte de plus d’un demi-siècle d’expérience, l’entreprise française, déjà active au Bénin, en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, apparaît comme un choix d’expertise éprouvée. Pour le Directeur général de l’ONDSC, Loïc Ngouayit-Kounda, il s’agit d’un partenariat stratégique pour remettre ‘’Angondjé’’ à niveau, après les travaux structurels réalisés lors du Dialogue national inclusif et de l’investiture du chef de l’État.
Transfert de compétences
Les mêmes sources font savoir qu’un des points centraux de l’accord réside dans la transmission de compétences. Daniel Cotta, Directeur commercial international de Grégori international, a en effet insisté sur l’importance de former des techniciens gabonais spécialisés dans l’entretien des pelouses : « Nous allons former des Gabonais au métier, et nous assurerons une supervision durable pour maintenir la qualité », s’est-il engagé.
Une promesse qui répond à un constat récurrent : au Gabon, les infrastructures rénovées souffrent souvent d’un manque d’entretien, entraînant une dégradation rapide. Cette fois, les autorités veulent rompre avec ce cycle d’abandon et instaurer une véritable culture de maintenance.
De toute évidence, la rénovation du stade d’Angondjé dépasse largement la simple réparation d’un terrain abîmé : elle symbolise la volonté des autorités de relancer le sport national, de moderniser les infrastructures et de repositionner le Gabon dans le football continental.
Si le chronogramme des travaux annoncés est respecté, la livraison de la nouvelle pelouse, en 2026, pourrait marquer la renaissance d’un stade longtemps laissé pour compte et peut-être, le début d’un nouveau cycle pour le football, la sélection nationale de la discipline et l’ensemble du sport gabonais.
Féeodora Madiba et Nkili Akieme
