Le personnel affecté dans les sites pétroliers comme sous-traitant menace de paralyser les activités pétrolières du Gabon dès le 31 décembre prochain si les différents engagements pris par les employeurs en leur faveur ne sont pas appliqués.
La menace de grève générale a été annoncée via une publication sur la page Facebook créée par ces personnels de soutien.
« Les travailleurs sont épuisés, trahis, baladés par des promesses qui ne voient jamais le jour », ont-ils écrit avant de tonner « ça suffit ! ».
« Depuis trop longtemps, on nous sert des discours, des réunions, des engagements… mais aucun changement concret dans nos vies », se désolent ils.
« Nous ne sommes pas des figurants dans le secteur le plus stratégique du pays. Nous sommes ceux qui créent la richesse. Nous sommes ceux qui tiennent ce secteur debout jour et nuit », rappellent-ils pour rappeler que malgré qu’ils servent de personnel de soutien, leur apport est très significatif dans ce secteur dont dépend environ 60% du budget de l’Etat.
« Si d’ici le 31 décembre, rien ne bouge, alors ce n’est plus une revendication : c’est une riposte, c’est la dignité des travailleurs qui parle et c’est le refus catégorique de continuer dans la précarité pendant que d’autres prospèrent sur nos efforts », préviennent-ils.
« Nous voulons des actes, pas des discours. Nous voulons du respect, pas des promesses recyclées. Si rien n’est appliqué : qu’on lance la grève, et tout le pays saura que les travailleurs du pétrole ne se laisseront plus piétiner », martèlent ces braves gabonais.
Depuis plusieurs années, les agents de la sous-traitance pétrolière dénoncent la précarité de l’emploi. Le non-respect du code de travail et la spoliation de revenus par les sociétés de mise à disposition du personnel qui se sucrent + selon eux + sur leur dos.
Leurs revendications n’ont jamais abouti parce que, selon eux, le système nourrit des personnalités hauts placées d’où l’omerta sur leur statut professionnel.
Carl Nsitou
