Le président guinéen Mamadi Doumbouya a donné mardi le coup d’envoi de l’exploitation du méga gisement de fer de Simandou avec pour invités vedettes ses homologues du Gabon Brice Clotaire Oligui Nguema et du Rwanda Paul Kagamé.
Dénommé SIMANDOU 2040, ce méga projet vise à extraire du sol guinéen 3,3 milliards de tonnes de minerai de fer à très haute teneur.
Simandou est en effet l’un des gisements les plus riches au monde. Son minerai, dit « vert » en raison de sa qualité exceptionnelle, est particulièrement prisé pour sa contribution à la réduction des émissions de CO₂ dans l’industrie sidérurgique mondiale.
La mise en valeur du minerai a nécessité la construction d’un chemin de fer et d’un port, un écosystème cohérent destiné à bâtir une économie souveraine, compétitive et durable.
Ce projet impulsera d’autres secteurs stratégiques à l’exemple de l’agriculture, l’industrie agroalimentaire, le commerce, l’éducation, la culture, l’économie et les finances, faisant de SIMANDOU un modèle de transformation inclusive au service du continent africain.
Selon le média Africa Deal Playbook, le projet Simandou Vision 2040 représente un investissement de 20 milliards de dollars visant à faire de la Guinée un producteur majeur de minerai de fer. Il devrait créer plus de 60 000 emplois directs et développer diverses chaînes de valeur dans toute la région, contribuant ainsi significativement à l’économie.
Entre 2023 et 2024, Rio Tinto a signé des contrats avec des entreprises guinéennes pour un montant de 897 millions de dollars, témoignant d’un fort investissement local. À ce jour, Rio Tinto a créé 10 000 emplois durant la phase de construction, démontrant ainsi son engagement envers le développement économique de la Guinée.
La coentreprise TransGuineen regroupe l’État guinéen, le Consortium Simandou, Baowu, Rio Tinto-Simfer et Chinalco. Ce partenariat privilégie une approche collaborative pour garantir le succès du projet.
Antoine Relaxe
