Le gouvernement gabonais a payé un peu plus de 28,3 milliards de francs CFA à plusieurs institutions financières internationales, selon une annonce officielle faite lundi. Cette opération, montre la détermination du pays à rétablir la confiance avec ses partenaires et à mieux gérer les finances publiques, souligne-t-on.

Les créanciers payés sont la Banque africaine de développement (BAD : 12,3 milliards FCFA), l’Agence française de développement (AFD : 8,8 milliards FCFA), le Fonds monétaire international (FMI : 4 milliards FCFA), la Banque mondiale (BM : 2,2 milliards FCFA), la Banque européenne d’investissement (BEI : 183 millions FCFA), le Fonds international de développement agricole (FIDA : 458 millions FCFA) et la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA : 284 millions FCFA).
Ces remboursements permettent au Gabon de prouver qu’il reste capable d’honorer ses engagements financiers, malgré les dettes accumulées. Le pays tente ainsi de redonner de la crédibilité à son économie et d’éviter tout risque de blocage avec ses bailleurs.

Ce n’est pas la première fois que le Gabon règle d’anciennes dettes. En mars 2025, l’État avait déjà payé 18 milliards de Francs CFA à la Banque mondiale, ce qui avait permis de lever une suspension de financement. Avec ce nouveau paiement, le Gabon veut montrer qu’il reste un partenaire sérieux, stable et engagé sur la voie du redressement.
La dette publique du Gabon en 2025 est en hausse, avec un encours total de plus de 7 179 milliards de Francs CFA à fin mars 2025, dont une part importante est extérieure (4 180, 7 milliards de FCFA). Cette augmentation s’explique notamment au financement pour la reconstruction post-transition. Le pays vient par ailleurs de dépenser 41 milliards de Francs CFA pour organiser les élections.
Selon certaines estimations, à plus long terme, la dette publique par rapport au PIB devrait atteindre 78% d’ici fin 2025, largement au-dessus des seuils fixés par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Elliott Ana Merveille et Christina Thélin Ondo