Le public sportif national et le pays tout entier seront à l’unisson avec la sélection nationale de football qui joue son va-tout face au Burundi, ce mardi à 20 heures locales, dans l’antre de sa ‘’citadelle imprenable’’ que représente le stade Rénovation de Franceville, dans le cadre de l’ultime journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 que co-organisent les Etats-Unis d’Amérique, le Canada et le Mexique. Le Gabon (22 points) qui n’a pas son destin en main, doit impérativement rééditer l’exploit de vendredi dernier, à Nairobi, face à la Gambie (victoire de haute lutte, 4-3) ; et compter dans le même temps sur un faux de la Côte-d’Ivoire (leader du Groupe F, avec 23 points), à qui les gabonais souhaitent sportivement le plus grand des ‘’malheurs’’, défaite face au Kénya, ce mardi soir également à Abidjan.
Les gabonais peuvent donc légitimement continuer à rêver d’une participation historique à une Coupe du monde et tout se joue sur 90 minutes, sur la pelouse du stade de Franceville qui leur a souvent réussi ; à condition de maintenir, face à leurs hôtes Burundais l’élan de générosité, de détermination et la ‘’niaque’’ qui leur ont permis de triompher vendredi dernier face à la Gambie, au terme d’une folle rencontre.
Auteur d’un quadruplé historique contre la Gambie, mais exclu en fin de match, après avoir écopé d’un deuxième carton jaune, synonyme de rouge, l’artificier et Capitaine exemplaire, Pierre Emérick Aubameyang, faussera compagnie à ses coéquipiers. Mais le Sélectionneur national qui en mesure l’enjeu, ne manque pas de relativiser cette absence dans une tanière qui vit plutôt collectif et bien.
« C’est dommage de jouer sans Pierre Emérick Aubameyang. Effectivement, nous comptons terminer en beauté, nous avons un besoin vital de points. La victoire est importante. J’ai des convictions de défendre différemment. Le Gabon est prêt pour ce match et l’aspect mental est un élément que mes garçons ont sû développer », a déclaré Thierry Mouyouma.
L’autre scénario qui qualifierait les gabonais ce soir, en cas de victoire ; un match nul de la Côte d’Ivoire contre le Kénya. A défaut de l’une ou l’autre scénario, les poulains de Coach Mouyouma peuvent malgré tout continuer à rêver d’une première participation à un Mondial de football l’année prochaine ; puisqu’ils sont a minima assurés de terminer parmi les 4 meilleurs 2èmes et disputer les barrages, dans un mini-tournoi continental à élimination directe : deux demi-finales et une finale, toutes sur un seul match.
Le vainqueur de ce mini-tournoi gagnera son ticket pour le barrage intercontinental en mars 2026. Le représentant de la Zone Afrique devra affronter une équipe venue d’Asie, d’Amérique du Sud, d’Océanie ou de la Zone CONCACAF. Un long critérium, une épreuve laborieuse et à hauts risques.
Féeodora Madiba
