Ce pourrait être l’intitulé du « concert galactique » que l’enfant terrible de la scène ‘’rapologique’’ et musicale gabonaise, Kôba Building, Ronny Ndong de son vrai nom, annonce dans la foulée de son retour au pays, après onze (11 ans) ‘’d’exil’’ en France. Ce retour, prévu mardi 19 octobre en cours, à 21h par l’aéroport de Libreville évidemment, s’annonce comme un événement historique mêlant émotion, réconciliation et renaissance culturelle, signent ses nombreux et inconditionnels fanatiques. Pour sûr, l’artiste, figure engagée du hip-hop national, promet un concert mémorable aux mélomanes gabonais pour marquer « la fin d’une page douloureuse de l’histoire gabonaise », apprend-on. Il a affirmé « partir comme un King et revenir comme une IA (Icône Africaine) ». Rien n’est moins sûr !

Pendant plus d’une décennie, ses fans, les fameux VATEL, ont entretenu la flamme. Dans les rues de Libreville, Port-Gentil ou Oyem, son nom est resté synonyme d’audace et d’espoir. L’annonce de son retour a donc agi comme une déflagration.
Dans un Gabon désormais engagé dans une « transition politique et un renouveau inédits », martèlent ses inconditionnels, le « rapatriement de Kôba Building prend des airs de symbole », apprend-on des mêmes sources.

Si la date de son « concert galactique » n’est pas déjà confirmée, son arrivée l’est et ce sera ce 19 octobre, considéré chez les puristes Kôba comme « un acte de réconciliation, une main tendue à une jeunesse qui n’a jamais cessé de croire en lui ». Quitte à laisser rêveur et songeur.
Un retour à une scène urbaine transformée
Après onze (11) ans d’absence, le décor a changé. La scène urbaine gabonaise a évolué, portée par une génération d’artistes talentueux : Eboloko, l’Oiseau Rare, Emma’a, et d’autres encore. Dans ce paysage métamorphosé par l’ère numérique, le retour de Kôba Building sonne comme un test.
Peut-il fédérer les générations et assembler les styles ? Le défi est grand et on voudrait y croire. Son aura, son flow inimitable et son engagement pourraient bien redonner au rap gabonais ses lettres de noblesse ? Attendons de voir.
A s’y méprendre, l’histoire de Kôba Building reste indissociable de celle d’un pays en crise. En 2016, alors que le Gabon est secoué par les violences post-électorales, le rappeur ose défier le pouvoir en place avec un titre devenu culte : « Odjuku ». Derrière ce morceau au verbe tranchant, se cache un cri de révolte, une dénonciation des exactions et une ode aux victimes.
Mais cet acte de courage civique lui coûte cher. Considéré comme une voix trop libre, Kôba Building prend le chemin de ‘’l’exil’’. En France, il poursuit sa carrière, loin de ce « dernier Éden sur Terre » qu’il n’a jamais cessé de chanter. En France il a sorti plusieurs singles, dont deux (02) albums ‘’Black Roses’’, ‘’L’œil’’ et une mixtape ‘’Ghetto bling 4’’.
Elliott Ana Merveille et Nkili Akieme